Les personnages joueurs sont les pièces les plus essentielles et centrales à toute partie de jeu de rôle. En effet, aucune partie ne peut se dérouler sans eux. Ils méritent, de ce fait, toute notre attention.
La création d’un personnage est la dernière étape avant de commencer une partie de jeu de rôle, généralement une session 0. Indéniablement, cet avatar est une création très personnelle pour chaque joueur, toutefois, la table est un lieu de sociabilité aussi il faut parler DES personnages joueurs.
Les personnages joueurs : tout ce qu’il faut savoir
Lorsqu’on parle de personnage joueur ou PJ, on désigne un rôle joué par un joueur dans un JDR. Si les personnages non joueurs (PNJ) sont incarnés par le maître du jeu, les joueurs incarnent les PJ.
Les personnages joueurs sont le pan des JDR sur lesquels les joueurs ont le plus de contrôle et à travers lesquels ils peuvent interagir avec l’univers. Ainsi, même si des PNJ peuvent être centraux au scénario, les PJ restent les protagonistes.
A mesure que les joueurs les incarnent, les personnages vont connaître une évolution. Ce sont leurs petites histoires en parallèle. De ce fait, quand nous parlons d’évolution, cela ne se limite pas nécessairement à la progression du niveau avec des statistiques plus élevées et un meilleur équipement.
L’évolution narrative concerne aussi le changement du personnage en tant qu’individu : une transformation progressive dans son attitude, dans ses objectifs… La majorité de ces arcs seront sûrement positifs, mais pourquoi ne pas oser les arcs tragiques, voire négatifs ? Ils font aussi de bonnes histoires.
Son importance et les attentes à avoir au sujet de cette évolution ne sont pas universels entre tous les JDR ni touts les tables. En fait, il s’agit d’un élément qui varie d’une culture de jeu à une autre. L’exemple le plus évident tient dans la différence entre les tables dites néo-classiques avec elles dites OSR : les premières s’attendent à ce que les meneurs introduisent les histoires et les projets des personnages joueurs dans la trame qu’il a prévu, tandis que les secondes les traitent comme secondaires.
La création des personnages joueurs
La création de son personnage mérite que chaque joueur y consacre du temps et de l’énergie. Comme expliqué plus haut, il sera son avatar pour les heures voire les mois ou les années à venir alors c’est comme un enfant. Il faut y investir du temps pour pérenniser la suite.
Avoir une idée de qui vous voulez incarner constitue le point de départ pour le concept de votre personnage. Un concept peut tout à fait être votre héro favori ou une synergie dans le système de jeu. Autrement dit, c’est l’ébauche du personnage.
Ensuite, il faut adapter ce concept aux mécaniques de jeu pour le rendre jouable. Pour cela, il faut comprendre le système et parfois bidouiller un peu (avec l’accord du meneur). C’est ici que les nombres sur la fiche personnage sont graduellement complétés.
Enfin vient la partie narrative de la création du personnage. Le joueur va progressivement compléter les détails restants du background : c’est l’origine du personnage. Par ailleurs, il faut brièvement préparer la suite de son histoire avec en particulier un objectif.
C’est ici qu’il faut brièvement préparer la suite de son histoire avec, en particulier, un objectif. Comme expliqué précédemment, celui-ci ne sera pas obligatoirement atteint, mais il constitue un guide pour les joueurs et le meneur. Memento Mori montre comment on peut jouer sur ces attentes.
Une mine d’or pour le meneur
Une bonne idée lors de la création des personnages joueurs consiste à coopérer avec votre meneur de jeu. Il ne faut pas lui donner la fiche de son personnage et le crayon, bien sûr, mais plutôt s’assurer que vos idées soient en accord avec la campagne. Toute la table ne va pas lire Le Silmarillion avant de jouer une campagne dans le monde du Seigneur des Anneaux après tout!
En retour, le MJ devrait prendre note, puis, assembler les grandes lignes des personnages et des aspirations des joueurs ainsi que leurs attentes. Avec ces informations, il va pouvoir peaufiner des détails et en intégrer à la partie.
D’une part, cela va sûrement ravir les joueurs ! En effet, insérer des éléments des backgrounds de leurs personnages sur lesquels ils ont durement travaillé fait forcément mouche s’ils sont bien amenés. Cette intégration assure aussi un grand investissement de leur part, alors, montrez-leur que vous faites attention !
Les personnages joueurs n’étant pas des créations finies dès le début de la partie, le meneur n’a donc pas une idée complète dès le départ. En conséquence, le meneur doit compter sur son aptitude à improviser.
D’autre part, ces personnalisations vont rendre les parties mémorables. C’est un peu une petite astuce écolo, mais il s’agit aussi une manière avec laquelle vous pourrez recycler les campagnes passées. C’est-à-dire, rejouer les, mais en insérant différentes relations avec les nouveaux personnages joueurs. Expérimentez les nouvelles péripéties, elles donnent plus de valeur aux modules achetées sur le marché !
Préparer une dynamique de groupe pour les personnages joueurs
C’est une transition adaptée pour parler de l’autre aspect des personnages joueurs. Il s’agit de la dynamique qu’ils ont en tant que groupe. Celle-ci est forcément présente, à moins de jouer à un JDR solo avec le meneur de jeu. Il est aussi intéressant, parfois nécessaire, que les joueurs se concertent durant la création des personnages.
Dans certains jeux, c’est pratiquement une nécessité mécanique, en particulier ceux se basant sur un système de classes et mettant en avant la stratégie de groupe. Tout au long de la partie, tous auront à coopérer. Ce genre de concertation permet d’avoir une équipe opérationnelle où chacun aura son heure de gloire.
L’autre application est de pouvoir créer d’avance des liens entre les personnages. Il n’y a rien de mal au départ classique des inconnus dans une taverne, mais se connaître au préalable peut renforcer le Roleplay. Des amitiés, des rivalités, etc. peuvent rendre l’expérience plus personnelle, voire sont mécanisées pour en faire des éléments intégrés au jeu.
