Avec son épisode 3, Digimon Beatbreak semble avoir atteint sa vitesse de croisière et poser les bases de son intrigue. Une expérience personnellement mitigée, mais malgré tout positive pour un fan de la licence et des univers cyberpunk, mais pas trop.
Avec les révélations de l’épisode précédent, la voie de notre protagoniste est toute tracée. Afin d’espérer avoir une chance de sauver son frère, Tomoro Tenma n’a d’autre choix que de devenir un Cleaner aux côtés des Glowing Dawn. Une existence qui implique toutefois plus de dilemmes…
Digimon : une série qui a mûri avec ses fans, mais pas trop.
C’est le cœur de ce 3e épisode de Digimon Beatbreak, Facing Mirrors. Tomoro et Gekkoumon découvrent, avec les téléspectateurs, le système qui régit l’existence des équipes de Cleaners. Il est notamment question de leur source de revenus : les primes sur les digimons errants dont la plupart s’attaquent aux humains afin de se nourrir de leur e-pulse.
Au sujet de ces assauts d’ailleurs, les Glowing Dawn en apprennent plus de leur informateur Matsu Kutsuwada. Un ancien membre du groupe et une tenancière de bar, cette dernière incarne l’une des figures les plus communes des mondes cyberpunk. Celle qui vit de l’information, une marchandise très précieuse dans cet univers connecté et dans leur profession.
L’enjeu de l’épisode 3 de Digimon Beatbreak tourne autour du Hyemon à la boucle d’oreille qui avait échappé à Tomoro et Gekkoumon la veille. Celui qui avait attaqué Hitomi, pourrait être la clé à sa guérison et qui en devient donc la cible prioritaire pour notre protagoniste. Une divergence d’opinion apparaît brièvement au sein des Dawns du fait de la prime initiale de leur cible, mais elle a augmenté en raison d’une attaque contre un Cleaner.
La résolution facile de cette opposition entre Tomoro et ses alliés est l’aspect qui me laisse un goût mitigé sur la série et sur Digimon actuellement. La licence semble avoir le cul entre deux chaises, voulant à la fois se montrer plus mature que son rival de toujours, mais sans oses aller jusqu’au bout. Le sort d’Hitomi en est un autre exemple. Selon la logique du monde, elle ne devrait plus avoir de chance de s’en sortir, mais non. Les Hyemon spécifiquement stockent le e-pulse. La mort ne reste que suggérée, pas (encore?) montrée.
Bilan : Digimon Beatbreak, à continuer au-delà de l’épisode 3
Faisant cavaliers seuls pour commencer la deuxième moitié de Digimon Beatbreak épisode 3, Tomoro et Gekkoumon retrouvent leur cible. La situation prend une autre tournure quand Hyemon transporte le héros et son digimon dans le cyberespace. Il se digivolve en Fangmon et use de ruse pour gagner l’avantage. Tomoro et les Glowing Dawn le prennent toutefois à son propre jeu.
C’est ici que la série sort quelques-unes des meilleures cartes de la franchise. D’abord, le questionnement de la nature des Digimon : sont-ils qualifiables d’êtres vivants ? Dans sa rage, Tomoro voulait effacer le Fangmon à présent réduit à l’état de Punimon inoffensif. Ensuite, l’obscurité interne du protagoniste : comme Tai ou encore Takato avant lui, Tomor a failli pousser son partenaire dans une rage noire.
Partenaires, c’est finalement ce qu’ils deviennent à la fin de l’épisode. Tomoro appelle enfin Gekkoumon par son nom et non plus « Lézard ». Bilan après cet épisode 3 de Digimon Beatbreak : une série dans l’esprit de la licence en 2025 qui ose parler de certains sujets, mais en restant grand public. On regrettera juste l’animation de Toei, ici et là. À continuer pour son monde cyberpunk!
