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Les dragons : les vrais seigneurs de la fantasy

Les dragons occupent le trône de la fantasy ! Omniprésents dans les mythes de l’Humanité, ils inspirent encore aujourd’hui.

Les dragons occupent le trône de la fantasy ! Omniprésents dans les mythes de l’Humanité, ils inspirent encore aujourd’hui.

Si on devait faire un podium des créatures les plus importantes dans la littérature fantastique, le dragon occuperait certainement la première position. Plus qu’un grand lézard volant crachant du feu, aussi bien dans les légendes que dans la culture populaire, il est riche en histoire.

Dragons, Wyvern, Ryu,… d’où viennent les dragons de la fantasy

Tout d’abord, on peut difficilement parler d’une origine pour les dragons avant leur entrée dans la fantasy. Et pour cause, contrairement à certaines autres créatures, ils existent sous une forme ou une autre dans presque, sinon quasiment tous les mythes du monde. On peut donc plus parler d’une grande famille que d’une espèce de créature.

L’une des classifications les plus connues repose d’une part sur le nombre de pattes et d’autre part sur la présence des ailes. Ainsi, les dragons se limitent spécifiquement à ceux qui ont quatre pattes et une paire d’ailes, comme ils figurent sur le drapeau du Pays de Galles. Pour comparaison, les dragons asiatiques (Ryu, Lung, Long, …) volent sans aile et ont quatre pattes tandis les Wyverns ont une paire d’ailes, mais pas de pattes avant ; les Qoatl ont des plumes et pas de pattes…

Il s’agit toutefois que d’une classification très arbitraire des dragons qui essaie d’uniformiser la fantasy. Ce qui définie un dragon varie d’un univers à l’autre. Ces êtres n’ont d’ailleurs pas grand-chose en commun, sinon leur apparence reptilienne et le sentiment de grandeur qu’ils évoquent aux humains. Et ce sentiment est culturellement défini. Ainsi, on compare souvent le dragon européen, antagoniste et violent, à celui asiatique, sage et bienveillant.

De la représentation du mal… à des symboles de l’inconnu et du merveilleux

Les dragons les plus communs dans la fantasy s’inspirent de ceux des légendes européennes. Des films aux romans ou encore dans les jeux de rôle, le dragon devient donc surtout un obstacle. Donjons & Dragons en est l’exemple le plus parlant, la bête étant non seulement présente dans le titre et sur les couvertures, mais fait aussi office d’ennemi le plus iconique.

Entre les différentes couleurs de dragon ou encore les légendaires Tiamat et Tarrasque, les dragons promettent des combats mémorables face aux joueurs. L’origine de cette vision des dragons se trouve surtout dans l’Europe médiévale. Le cadre favori de la fantasy. Cependant, le symbolisme y était un peu différent : le dragon servait à symboliser le mal vaincu par la Foi.

Il s’agit d’un héritage biblique, depuis Lucifer vaincu par les archanges. Après les personnages du Livre, les Saints médiévaux deviennent les nouveaux pourfendeurs de dragons, puis les figures héroïques tels les chevaliers. En dehors de ces récits, le dragon persiste aussi dans les représentations médiévales de l’ailleurs, les terres inconnues sont « là où vivent les dragons ».

On a là aussi une autre image des dragons que la fantasy utilisera. Le dragon est affilié à des temps anciens et reculés. Des temps où la magie existait et qui a disparu avec eux. Un peu comme avec les elfes ou les nains dans certaines histoires. C’est le cas des dragons chez GRR Martin. Répandus au temps de la vieille Valéria, ils sont d’abord devenus un symbole de Westeros avant de disparaître jusqu’au début de la série avec la naissance de ceux de Daenerys. D’ailleurs, la comparaison ne tient pas. Drogon, le plus grand d’entre eux, est minuscule à côté du légendaire Balerion d’Aegon Ier.

De nouveaux dragons dans la fantasy

Les relations entre humains et dragons ont aussi évolué à travers les œuvres. Ainsi, après le dragon antagoniste et légendaire, on trouve de plus en plus de dragons alliés. L’Histoire sans Fin ou encore Elliot et le dragon voient un enfant coopérer avec une de ces créatures. Mais les plus jeunes seront plus familiers avec la série Dragon. D’abord une série de romans, il est devenu un succès en animation chez Pixar. Dans ce dernier cas, la bête domptée par l’homme devient son allié et fait même partie du quotidien au même titre qu’un chien… ou d’un destrier de guerre chez Lancedragon !

Les dragons ont aussi gagné en civilisation au sein de la fantasy. Ils ne sont pas seulement d’anciennes créatures qui se limitent à des forces de la nature, ils sont ou étaient un groupe organisé avec leur culture et leur société. En JDR, Donjons & Dragons a embrassé cet aspect et les a même rendus jouables. Aujourd’hui, les Drakéides, des dragons humanoïdes, ont rejoint le livret de base.

Une approche un peu particulière se trouve dans la franchise Shadowrun. En effet, si on retrouve l’idée du retour des dragons avec la magie, il tire aussi parti de son cadre futuriste. Ces créatures anciennes, sages et intelligentes, intègrent le système mondial et possèdent de grandes entreprises. L’un d’eux parvient d’ailleurs à se faire élire à la Maison-Blanche.

Plus surprenant encore, chez les productions nippones, quelques années ont vu la popularisation des dragons « waifus ». Débutée par Kobayashi, elle a rendu les dragons presque adorables et drôles. Yu-Gi-Oh a suivi le pas avec un archétype, les Dragonmaid ou Dragonireine en VF. Aujourd’hui, si la tendance manga a tourné la page, on trouve encore des dragons de ce genre comme mascotte de V-Tuber.

Et les dragons des JDR ?

 Du côté des jeux de rôle, après cette période du dragon boss final de la fantasy traditionnelle et du dragon personnage joueur, les rôlistes continuent de créer autour de lui. En effet, si DnD et par extension Pathfinder et les autres jeux de medieval fantasy proposent déjà une variété de monstres draconiques en fonction de leurs couleurs, la réflexion n’est pas finie.

La Dragon Week, un événement organisé par un groupe de créateurs sur YouTube, explore les failles et les potentiels de leur intégration dans le jeu. D’une meilleure utilisation de leurs compétences pour en faire de réelles terreurs, aux problèmes des scénarios qui essaient de les employer ou encore de l’équilibrage… On n’a pas fini de parler, de combattre et de rêver de ces créatures vraiment immortelles dans l’imaginaire.     

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