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Shadowrun, le JDR de fantasy futuriste

Shadowrun, le JDR où les dragons rencontrent la ville

Shadowrun est un nom connu du monde des JDR. Mêlant sci-fi et fantasy, il propose un monde atypique aux rôlistes.

Avec la sortie du roman Le Neuromanceur, un nouveau genre, le cyberpunk, était né. Et il a vite trouvé un représentant dans le paysage des jeux de rôle avec Cyberpunk en 1988. Prenant place dans un monde futuriste dystopique avec une technocratie exacerbée où la survie est le maître mot, il a posé les bases du genre en TTRPG.

Un monde de fantasy…

D’autres JDR ont suivi au fil des décennies, dont l’année suivante avec Shadowrun. Cette première édition est une production de l’éditeur américain FASA Corporation. Son histoire prend place dans une version alternative de notre monde, en l’an 2050.

La Terre a beaucoup de similarité avec la nôtre. Ainsi, sur le plan géographique notamment, on peut reconnaître le nom de certains territoires, comme les États-Unis. Cependant, l’histoire y a pris une autre direction avec la fin du calendrier méso-américain, causant l’avènement d’une nouvelle ère, le Sixième Monde.

Avec lui, la magie et les créatures mythiques, notamment les dragons, sont revenues sur Terre. De plus en plus d’humains ont aussi subi des phénomènes qui, soit les ont mutés en goblinoïdes, soit les ont conduits à enfanter des elfes et des nains. Ce boom paranormal a eu ses répercussions sur la politique et le développement scientifique.

… dans un futur dystopique : la formule de Shadowrun

Dès le début du XXIe siècle, dans le JDR Shadowrun, on vit dans un monde cyberpunk. Les différentes mégacorporations technologiques dominent le monde. Elles possèdent leurs propres forces armées. Et en plus d’être capables de rivaliser avec les gouvernements mondiaux, elles peuvent posséder leurs propres enclaves en dehors des juridictions des États. Enfin, la Matrice, un réseau universel connecte virtuellement tout le monde.

La figure du Shadowrunner est centrale dans ce monde. Il s’agit du nom que prennent les PJ. Sortes de mercenaires urbains, pratiquement tous les puissants du monde emploient leurs services quand ils ont besoin qu’une mission périlleuse soit accomplie. Les Shadowrunners assurent l’anonymat de leurs clients, évitant ainsi de briser l’équilibre et la paix précaire qui règnent entre ces factions.

Les hauts et les bas des 6 éditions du JDR Shadowrun

Avec un univers aussi riche et captivant, Shadowrun a vite trouvé son public parmi la communauté des JDR. En ajoutant à cela la sortie des romans dès 1990, puis des jeux vidéo, son succès a permis la sortie de 2 autres éditions du jeu. Prenant place respectivement en 2053 et 2060, ils sortent toujours chez FASA durant les années 90, ainsi qu’une traduction française chez Descartes Editeur.

Malheureusement, les problèmes financiers obligent l’éditeur à fermer ses portes en 2001 et à vendre les droits de Shadowrun à FanPro. Ainsi, il faudra attendre le milieu des années 2000, en 2005 plus exactement, pour que ce dernier sorte la quatrième édition. Celle-ci continue la tradition de faire avancer l’histoire de la licence avec l’année 2070.

Les déboires de la licence persistent. Et FanPro doit à son tour passer le flambeau à l’éditeur qui le détient toujours de nos jours : Catalyst Game Labs. Sous sa direction, Shadowrun a eu droit à deux autres éditions dans le monde des JDR. La cinquième sort en 2013 avec pour cadre 2075, et enfin, la sixième en 2019 qui prend place en 2080.

Shadowrun 6e édition, un bon JDR avec quelques soucis ?

Quand on regarde les forums et les commentaires, cependant, certains fans considèrent que le dernier vrai jeu Shadowrun est la troisième édition. En effet, d’abord suivant une logique qui me rappelle la situation TSR VS Wizards avec DnD, le passage chez une autre maison semble avoir affecté le contenu et l’âme du jeu.

D’autres critiquent aussi Catalyst Game Labs pour le manque de qualité de leur édition. Similaire à Whitewolf dans les années 90, leurs ouvrages pour le JDR Shadowrun contiennent beaucoup de coquilles, mais aussi des incohérences et ont la fâcheuse tendance à présenter et s’étendre sur des éléments du lore sans les présenter par avance. Ceci avait impacté négativement la sortie américaine de la sixième édition en particulier que beaucoup voient toujours comme un mouton noir.

On trouve maintenant un public qui apprécie cette version du jeu. En effet, ils lui ont donné une deuxième chance après les corrections et les ajouts de l’éditeur. Du côté européen, ce problème n’existe pas grâce à Black Book Editions qui a pris le temps de faire ces propres corrections avant de traduire le jeu, en plus de produire eux aussi leurs extensions avec du contenu inédit.

Des mécaniques basiques accessibles, des mécaniques secondaires complexes

La sixième édition de Shadowrun suit une philosophie assez commune des JDR modernes : la fluidité. De ce fait, elle veut privilégier la simplicité de la prise en main tout en gardant la complexité de la création de PJ ainsi que la profondeur tactique des combats.

Comme ses prédécesseurs, cette version du jeu emploie un système de dice-pool basé sur des dés à 6 faces. Ainsi, quand la situation l’exige, le joueur fait la somme d’une caractéristique et d’une compétence et jette un nombre dés égaux à la somme de ces valeurs. Les 5 et les 6 correspondent à des réussites, tandis que trop de 1 débouche sur une complication ou un échec critique.

Pour aller de pair avec ce système assez répandu dans le JDR, Shadowrun 6e édition emploie aussi des mécaniques additionnelles. Depuis ses origines et à travers les différentes itérations du jeu, elles ont toujours donné sa personnalité à la gamme. Ces mécaniques secondaires couvrent des actions réalisables par les PJ in-game, comme la magie, le hacking ou le bricolage,… et donnent des options aux joueurs d’influencer leurs chances de réussite en dépensant des points.

Entre ces systèmes additionnels et la pluralité du choix de races, plus le fait que Shadowrun tourne sur un système de compétences et non de classes, ainsi que la multitude d’équipements disponible, les rôlistes disposent d’énormément d’outils pour se créer un shadowrunner sur mesure. Le livret de base introduit toutefois des grandes lignes à travers les archétypes. Au final, malgré la mauvaise réputation de son lancement, cette sixième édition représente pour beaucoup un bon point d’entrée pour le monde des JDR Shadowrun. 

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