in

Daggerheart, fantasy à la sauce Critical Role

Les fiches de Daggerhearts à la GenCon

Daggerheart, le projet de JDR fantasy de Critical Role a été présenté à la GenCon 2023. Un avant-goût de son style et de son potentiel.

Le scandale de l’OGL a fait sa déferlante au début de l’année 2023. Les créateurs qui jusque-là profitaient de Donjons & dragons ont remis en question leur position et parmi eux, Critical Role. Cette équipe de célébrités et de rôlistes a contribué à populariser la 5e édition du jeu, Matt Mercer a même travaillé sur des produits officiels.

Les bébés de Darrington Press : Candela Obscura et Daggerheart

Ils ont depuis annoncé travailler sur leurs propres systèmes. Le premier a été dévoilé il y a quelques mois, Candela Obscura. Il s’agit d’une modification du système de Blades in the Dark pour un jeu d’horreur-investigation. Ceci a causé une certaine confusion auprès d’une partie du public.

Le deuxième s’appelle Daggerheart et est un système original. S’il emprunte et adapte certaines mécaniques à de nombreux jeux, il demeure un jeu unique. À la GenCon, Spencer Starke et Travis Willingham ont présenté le playtest du JDR et même fait jouer quelques sessions.

Une quête d’équilibre entre crunch et narration 

En son sein, le jeu mélange l’habituel cœur des JDR de medieval fantasy avec des emprunts. Ceux- ci viennent en particulier de systèmes narratifs.

Les personnages de Daggerhearts

Ainsi, au niveau de la création des personnages, on retrouve un mix de « classiques » et de nouveaux venus. Avec des dizaines d’ancestralités et des classes possédant leurs compétences propres, les joueurs ont une myriade d’options qui influencent comment ils se jouent. À la fin de la création, ils leur assignent aussi des liens avec les autres PJs.

Ce système de liens est un des nombreux emprunts narratifs que Daggerheart fait. Le système invite aussi les joueurs à contribuer à la création du monde en créant et décrivant les PNJs ainsi que les décors. Un rôle exclusif aux meneurs de jeu dans un contexte plus traditionnel.

Les jets : un outil mécanique et narratif

Le même enrichissement narratif se retrouve au niveau des mécaniques de lancers de dés. Si on supposait jusque-là que ce serait un système d20 (rivalité avec DnD), il n’en est rien. En effet, il se joue avec 2d12. Ces derniers ont des couleurs différentes.

La raison, c’est pour que les dés puissent représenter respectivement l’Espoir et la Peur. Grâce à cette mécanique, les verdicts des lancers de dés de Daggerheart sont plus nuancés et gagnent en poids narrativement.

Le principe : au besoin, le joueur va lancer les deux dés et faire leur somme. Cette dernière est comparée à un seuil de difficulté. Quatre résultats sont possibles. Si la somme est supérieure, il y a réussite. En fonction de quel dé, Espoir ou Peur, est le plus élevé, cette réussite se fait avec Espoir (Oui, et…) ou Peur (Oui, mais…). De même en cas d’échec.

La mort des personnages est aussi mise en valeur. En comparaison au simple jet de sauvegarde de DnD, il propose plutôt aux joueurs de survivre en échange d’un point d’Espoir, de faire un jet en espérant de l’Espoir l’emporte ou de partir en éclat. Cette dernière option se traduit par une dernière action qui résulte par une réussite critique.

Un ensemble d’idées qui apportera sûrement de la fraîcheur à beaucoup de tables. Nous sommes encore loin de la mise sur le marché de Daggerheart, mais le potentiel d’un nouveau classique est là.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *