Le Dragon Blanc Aux Yeux Bleus est LE monstre iconique de Yu-Gi-Oh! Pour la Dragon Week, plein feu sur ce symbole du TCG.
Bien que le protagoniste de la première série soit Yugi Muto, les autres personnages ont aussi droit à leur fanbase. Dans cette mesure, Seto Kaiba, son rival, est sûrement l’autre figure marquante puisqu’il va mettre en place certains codes que ses successeurs suivront, en plus de marquer la culture populaire et le jeu.
D’un obstacle pour Yugi au symbole de Kaiba
Et c’est en partie grâce à sa carte fétiche : le Dragon Blanc Aux Yeux Bleus. Du haut de ses 3000 points d’attaque et 2500 en défense, cette créature de niveau 8 avait frappé par sa puissance supérieure à presque toutes les autres de son temps. Ce motif restera encore pour la suite de la franchise, les successeurs de Kaiba possédent tous un monstre avec les mêmes caractéristiques.
Si le monstre n’a d’abord aucun autre enjeu en dehors de sa force et sa rareté, il accompagne ensuite son duelliste dans ses arcs narratifs. Ainsi, on apprend l’importance de la carte pour son passé, son lien avec son frère Mokuba, il s’affirme comme le vrai boss du deck contre le Dieu Egyptien Obelisk, il fait le lien entre Kaiba et le prêtre égyptien dont il est la réincarnation… Et obtient même de nouvelles formes plus tard dans la série.
Pourquoi le Dragon Blanc Aux Yeux Bleus n’était pas joué ?
Pour beaucoup, le Dragon Blanc Aux Yeux Bleus semble juste chouchouté par Konami. Comme Dracaufeu dans Pokemon, il a droit à un traitement de faveur y compris en comparaison à d’autres créatures, comme la mascotte de la franchise. Constamment armé de nouveaux outils, le deck revient toujours sur la scène. Victorieux au Championnat du monde il y a longtemps, les Yeux Bleus règnent à présent sur la Meta du format Master Duel et ont aussi une part non négligeable de victoires aux tournois TCG et OCG.
Ce n’était pas toujours le cas, cependant. En effet, durant ces premières années d’existence, le dragon a un gros problème : son niveau. Demandant 2 monstres à sacrifier pour arriver sur le terrain et susceptibles aux magies et pièges, il est trop difficile à sortir pour l’avantage minime qu’il offre.
Et ceci vaut aussi pour ses deux premières transformations. Le Dragon Ultime aux Yeux Bleus, qui nécessite la fusion de trois exemplaires du dragon original n’apporte qu’un grand boost en stats pour un coût de 4 cartes. Puis lui-même peut quitter le terrain pour sortir le Dragon Étincelant Aux Yeux Bleus qui a au moins une petite protection contre le ciblage.
Avec la série GX, le dragon commence à gagner des moyens pour simplifier son invocation. Entre Kaibaman et le Paladin du Dragon Blanc, un joueur peut sortir plus rapidement la créature, mais toujours au prix d’une autre et sans pouvoir tirer profit des 3000 points pour lancer une offensive le tour même.
La naissance de l’archétype aux yeux bleus
Les premiers supports à vraiment commencer à renforcer la stratégie du deck et sa viabilité, c’est la série de créatures « Aux Yeux Couleurs Bleu ». Ces Synthoniseurs de niveau 1 se divisent en deux groupes : ceux qui ciblent et ceux qui s’activent quand on les cible. Par cette synergie, ils peuvent chercher le Dragon Blanc Aux Yeux Bleus pour l’amener dans la main ou sur le terrain.
Pour aller avec des Synthoniseurs, il faut bien sûr des monstres Synchros. Bien que son nom l’empêche d’appartenir à l’Archétype, le Dragon Argent Aux Yeux Azurs en est un membre honoraire. De niveau 9, il s’invoque avec un Dragon et un monstre Aux Yeaux Couleur Bleu et peut invoquer gratuitement un monstre normal depuis le cimetière une fois par tour.
Le fait d’intégrer les monstres normaux à la stratégie va s’inscrire dans l’ADN du deck. L’Esprit Du Dragon Blanc en tire profit en étant considéré comme tel dans certaines conditions, mais surtout, il permet de garder au moins un exemplaire du dragon éponyme sur le terrain pour activer les cartes magies qui demandent sa présence.
Le couronnement de Dragon Blanc Aux Yeux Bleus, son premier, il le doit à une autre carte : le Dragon Esprit Aux Yeux Bleus. Synchro niveau 9 lui aussi, il a plusieurs effets, mais ce sont surtout les deux premiers qui importent dans le contexte précis de sa sortie. En effet, d’une part, tant qu’il reste sur le terrain, aucun joueur ne peut invoquer 2 monstres ou plus à la fois. Et d’autre part, il peut annuler un effet depuis le cimetière une fois par tour.
De la consécration du Dragon Blanc Aux Yeux Bleus en 2016 à nos jours…
Il contre donc immédiatement toutes les stratégies populaires au moment des championnats mondiaux de 2016, les Pendules et les Abysses Ardents. La finale oppose donc deux decks Yeux Bleus alors qu’on s’en moquait pour sa tendance à « briquer », ne pas pouvoir jouer parce qu’il n’a aucune carte jouable en main.
Depuis cet épisode, le deck revient de temps en temps. Chaque célébration de la première série apporte une mise à jour au monstre de Kaiba et renforce la mécanique bien huilée qui est déjà en place. Le film The Dark Side of Dimension introduit la nouvelle évolution du dragon : le Dragon Blanc Alternatif Aux Yeux Bleus. Niveau 8, ce monstre à effet sort de la main en révélant le monstre original, il prend son nom sur le terrain et dans le cimetière et peut aussi détruire un monstre de l’adversaire une fois par tour.
Il s’accompagne d’autres dragons qui donnent un boost significatif à la capacité du deck à constamment rester sur l’offensive. Comme lui-même est la version alternative du Blanc, il possède une version fusionnée, mais aussi des monstres rituels, dont le symbole de la philosophie du deck, le Dragon du Chaos Max Aux Yeux Bleus. Protégé de la destruction, de grosses stats et surtout la capacité à finir le duel en une attaque s’il attaque un monstre en défense à 0.
Entre sa capacité à contrôler le terrain et à frapper fort, les deck yeux bleus ont réussi leur transition dans le Yu-Gi-Oh! moderne. Mais surtout, ils ont réussi à le faire sans perdre leur identité : le monstre original reste un élément clé de sa stratégie, présent en au moins 2 exemplaires dans les éditions 2025. Va-t-on revoir un exploit comme celui de 2016 ?