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Mothership, un JDR de Sci-Fi qui favorise la tension

Mothership est un JDR mêlant Sci-Fi et horreur. Relativement jeune, il a déjà une communauté et des héritiers bien connus.
Source : Tuesday Knight Games

Mothership est un JDR mêlant Sci-Fi et horreur. Relativement jeune, il a déjà une communauté et des héritiers bien connus.

Les créateurs de jeux de rôle trouvent des inspirations pour leurs mondes et leurs systèmes de jeux dans des sources diverses. Ainsi, si DnD et WFRP ont modifié les wargames, d’autres jeux s’inspirent de l’ambiance et du style d’autres formes de médias.

La Success-Story d’un JDR Sci-Fi, Mothership

Dans le monde de l’horreur, la référence reste généralement l’Appel de Cthulhu, inspiré du style lovecraftien, et ses dérivés. Ils mettent à l’honneur l’horreur cosmique et l’incompréhensible. Mais celui qui nous intéresse peut être considéré comme un lointain descendant : Mothership, un JDR où l’horreur rencontre la Sci-Fi, par Alan Gerding et Sean McCoy.

L’histoire de Mothership commence avec une édition zéro aux débuts des années 2020 chez Tuesday Knight Games, un éditeur indépendant de jeux de plateau lancé en 2013. Fort des retours positifs et de l’intérêt d’une communauté, TKG propose un financement Kickstarter pour la 1re édition. C’était alors en 2021, et ce dernier a rassemblé près d’1 406 000 $, une des campagnes les plus réussies pour un projet du genre à l’époque.

Ce passage d’une édition zéro à une version définitive du JDR a permis à Mothership de renforcer son identité de jeu horreur/Sci-Fi prenant place dans l’espace. La boîte standard comme celle premium comprennent une version améliorée du guide de survie du joueur, un manuel des opérations pour le gardien et les rapports sur les formes de vie inconnues. Il s’agit respectivement des ouvrages pour les joueurs et le meneur ainsi que d’un bestiaire, en plus d’un module « Another Bug Hunt ».

Les inspirations de Mothership incluent des classiques de l’horreur. Alien est le premier sur la liste, mais on y trouve aussi The Thing, 2001 : l’Odyssée de l’Espace et enfin le jeu vidéo Dead Space. L’exploration de vaisseaux et mondes inconnus ainsi que la rencontre avec des formes de vies extra-terrestres hostiles sont au cœur du jeu.

La machine derrière Mothership : simplicité et danger

Un système d100 intuitif

Mécaniquement, Mothership tourne sous un système de JDR très simple, l’horreur de ce monde sci-fi vient d’un système secondaire. Le moteur repose sur un d100 où il faut faire moins qu’une valeur donnée, généralement, une des statistiques du PJ. Explorations, interactions sociales et combats fonctionnent tous sur ce principe avec vraiment un minimum de cas particuliers afin d’en faire un jeu facile à prendre en main.

Le Stress, cœur du JDR Sci-Fi Mothership

Lorsqu’un joueur rate à un test, il échoue et prend 1 Stress. Si d’aventure un PJ fait le double du seuil lors d’un test, en plus des conséquences habituelles de l’échec, il fait un test de Panique. Cette fois, il fait un jet d’1d20 contre son niveau de Stress actuel. Ainsi, en dessous, il garde son calme, au-dessus, il prend les conséquences qui peuvent être graves. Sur un 20 : c’est fini pour le PJ !

La brutalité de ce système a toutefois contribué au succès de Mothership puisqu’il retranscrit bien l’horreur telle qu’elle est dans les inspirations Sci-Fi de ce JDR. Progressivement, les chances des PJ de souffrir des conséquences néfastes à cause du stress augmentent. Il existe cependant une petite chance : sur un 1, le PJ se reprend et gagne des avantages pour les minutes à venir.

D’ailleurs, un joueur ne veut pas non plus toujours rester à 00 stress puisque, techniquement, le Stress prend une place similaire à l’expérience dans d’autres JDR. Entre les aventures, les PJ ont l’occasion de convertir le niveau de stress qu’ils ont actuellement en de meilleures statistiques, en plus de chercher à se soigner ou à améliorer leur matériel.

La violence, une option secondaire

Un 20 sur le test de Panique n’est pas la seule cause de mortalité pour les PJ. La violence peut aussi engendrer de telles conséquences sur son intégrité physique. La sévérité dépend cette fois d’1d10, un 9 est équivalent à une mort certaine et immédiate indépendamment de la source de la blessure. Mothership rappelle ainsi qu’il est un JDR de Sci-Fi/horreur, la violence est à éviter, car chaque Blessure pourrait bien être la dernière, malgré la petite sécurité qu’offrent les armures !

Une aide essentielle pour les MJ ?

Le guide du meneur du jeu a aussi une bonne réputation pour offrir des conseils sur comment préparer et gérer des jeux d’horreur. Ils résultent des années d’expérience des auteurs et de ce qu’ils ont appris de ses erreurs. Ainsi, ceux qui l’ont lu expliquent d’ailleurs que ses recommandations s’appliquent aussi pour d’autres titres horrifiques.

Les retours ne sont pas aussi unanimes pour le bestiaire. Du moins quand il s’agit d’utiliser les créatures pour leurs statistiques : leurs lore en font d’excellentes sources d’inspirations pour des aventures. Ce que je trouve logique d’ailleurs. Le bestiaire a comme philosophie que chaque monstre est un boss, les PJ ne doivent pas pouvoir les affronter sans conséquence.

Au-delà de la Sci-fi : le potentiel de Mothership

D’une certaine manière, Mothership est devenu plus qu’un JDR Sci-Fi, il est une boîte à outils pour faire des aventures d’horreur. Si de nombreux créateurs ont produit des aventures pour le jeu, d’autres explorent à présent comment exploiter les bases solides pour simuler d’autres univers, d’autres ambiances et même pour jouer en solo, Loner Star.

Cloud Empress prend ces fondations et fait un jeu de rôle… Ghibli ! En effet, ce module prend place dans une nouvelle Terre futuriste où les hommes cohabitent avec une nature transformée dominée par des Cigales Magiques. Cloud Empress assume son inspiration de Nausicaa de la Vallée du Vent.

Le livret de base du JDR Cloud Empress nécessite celui de son parent Sci-Fi, Mothership. Néanmoins, il est gratuit sous forme de PDF sur DriveThru RPG, de même que certaines aventures. Tous sont disponibles ici. En revanche, il faut débourser 12 $ pour le livret Land of the Cicadas : un bac à sable avec une carte hex pour les joueurs à explorer dans une campagne dans un monde vivant.

À titre purement personnel, le fonctionnement de Mothership, ainsi que l’exemple de Cloud Empress me font penser à une autre franchise : Fear And Hunger. En théorie, sans énormément de changements, il me semble possible de faire un one-shot basé sur le second volet, Termina. Preuve s’il en faut encore que Mothership a un grand potentiel et on en attend une VF

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