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Le JDR et la romance, une relation compliquée

JDR et romance, un jeu dangeureux?

Dans le monde du JDR, on trouve de tout… mais rarement, de la romance. Une discussion qui a récemment été soulevée sur le site Dicebreaker.

« Le jeu de rôle est le moyen parfait pour raconter des histoires de romance et de sexe ». C’est ainsi qu’Alex Meehan a ouvert un article sur la romance ou plutôt son absence dans le monde du jeu de rôle. Et il s’agit en effet d’une question qui revient de temps en temps. Il est peut-être plus que jamais d’actualité.

La romance, un aspect secondaire des JDR.   

Le jeu de rôle se démarque dans le monde des activités ludiques par son incroyable variété. Entre les JDR qui visent à proposer des mécaniques très complètes, ceux qui veulent raconter des histoires précises et ceux qui immergent les joueurs dans leurs univers, il y a de tout.

Pourtant, Meehan note qu’un genre en particulier n’est que peu, quasiment pas représenté dans le JDR, c’est la romance et la sexualité. Ainsi, bien que plus que jamais ces thèmes ne sont abordés dans les jeux, ils ne sont jamais au centre de ceux-ci.  

À titre d’exemple, citons les romances des personnages de Critical Role, qu’on retrouve dans The Legend of Vox Machina. De la tension et des relations, parfois durables, naissent entre les personnages, mais c’est secondaire. Elles sont une parenthèse entre les combats et en parallèle avec la quête principale. Rien de mécanique, en somme.

D’autres jeux osent plus, en y dédiant une part de leurs systèmes. Les deux éditions de Monsterhearts viennent tout de suite à l’esprit ou, dans une certaine mesure, Vampire La Mascarade. Les Toreadors y sont un bon exemple d’une relation qui peut devenir toxique.

Problèmes et potentiel de la romance dans le jeu de rôle

Mais alors, demande Alex Meehan, où sont les JDR qui mettent vraiment en avant la romance, où elle est le but même de la partie ? Les jeux où le meneur laisserait les joueurs explorer différentes facettes de l’amour. Le tout sans risquer le jugement.

La réponse finalement est donnée par les réactions que son article a suscitées à travers la toile. La difficulté à être confortable pour jouer le jeu, pour le RP! Culturellement, il est aussi généralement mal vu de partager une telle relation en dehors d’une union officielle.

Ajoutons à cela que les rôlistes et le JDR n’ont pas la meilleure réputation quand il s’agit de romance. De l’innocent stéréotype du barde qui séduit tout ce qui bouge aux histoires de meneurs et joueurs quasi criminels dans les rpg horror stories, l’image n’est guère reluisante.

Ainsi, par extension, personne ou presque ne tente l’aventure de créer ou jouer un tel jeu. F.AT.A.L, « Fantasy Adventure to Adult Lecher » de son premier nom, est probablement le pire exemple connu d’un jeu ayant voulu intégrer la sexualité dans ses mécaniques.

Le jeu de rôle, finalement, pourrait gagner à apprendre des milieux… adultes, disons. Là où le JDR prend un tout autre sens pour la romance et la sexualité. En privilégiant la complicité, en intégrant des mécaniques de sûreté (X card, “safeword ”, …), on aurait un milieu sain et de là, on pourrait explorer ce potentiel. Une réflexion à suivre…  

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