in

Monsterhearts par Lapin Marteau, le monstre en chacun de nous

Monsterhearts arrive chez Lapin Marteau

Monsterhearts est en traduction chez Lapin Marteau. Ce projet en préparation depuis longtemps a rencontré un franc succès.

Tous les jeux de rôle ne concernent pas des héros en quête de gloire ni des horreurs cosmiques. Parfois, ils proposent tout simplement de retrouver les drames du quotidien avec une touche de fantastique. Une manière de toucher les questions d’identités, de genre et de relations.

Monsterhearts : Du drame et du surnaturel chez Lapin Marteau

Des monstres dans le corps de lycéens, voilà le pitch de Monsterhearts Ce jeu Propulsé par l’Apocalypse repose dans les tiroirs de Lapin Marteau depuis quelques années. Aujourd’hui, l’attente touche bientôt à sa fin avec un financement participatif d’à peine 5000 euros pour financer la version française.

Il s’agit d’une bagatelle comparée à certains jeux et qui a déjà été largement dépassée. En effet, alors qu’il reste encore jusqu’au début du mois d’août pour participer, les souscripteurs ont donné 300 % de ce montant !  

Le dernier bébé de Lapin Marteau, Monsterhearts est un jeu d’urban fantasy mélangé de teen drama. En somme, Le Monde des Ténèbres dans les lycées américains, avec une ambiance rappelant Buffy Contre les Vampires ou encore Riverdales.

Ainsi, alors que la vie des PJ est déjà compliquée, entre les devoirs, les parents et les amours, ils ont aussi un secret. Chacun d’entre eux est un en fait un monstre : vampire, vouivre, sorcière,… et autres créatures folkloriques. Ni foncièrement bons, ni foncièrement mauvais, ils sont ballottés par les flots de la vie.

Les mécaniques au cœur des monstres

Mécaniquement, le jeu est basé sur Apocalypse World. Ce système repose sur l’emploie de 2d6 afin de déterminer la qualité d’une réussite. De plus, il peut être adapté pour divers types de jeu, d’où une nombreuse ramification. D’ailleurs, certains ont été traduits par Lapin Marteau avant Monsterhearts.

L’un des aspects les plus malléables du système, ce sont les livrets. En quelque sorte, il s’agit de la classe du personnage joueur. Pour Monsterhearts, on leur donne le nom de mues et ils correspondent à leur type de monstre. En fonction du livret, ils obéissent à des règles spécifiques pour les relations, les conditions et leur démon intérieur.

Le premier livre de Monsterhearts comptait 10 mues, mais la campagne de Lapin Marteau compte aussi un supplément pour 16 autres. Cette extension, généreuse en contenu, amène aussi de nouvelles règles, un setting pour jouer et des outils pour faciliter le travail du meneur de jeu. Plus que jamais, jouer à Monsterhearts est accessible.

Un jeu de niche

Cependant, il n’est pas un jeu pour tout le monde. En effet, il est pensé pour aborder des thématiques matures et sociales. Ici, comme partout finalement, le monstre est une métaphore pour parler de sujets difficiles et des peurs. Ainsi, des créatures aussi innocentes que la Fée peuvent être terribles si on ne respecte pas les promesses qu’on leur fait.

Malgré tout, il reste un jeu cinématique, simple et cathartique. Si les campagnes de Monsterhearts peuvent être lourdes émotionnellement (mots de l’auteur qui préconise de diviser les parties en saisons), elles sont une bouffée d’air et de sensibilité, avant de retourner sauver le monde.   

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *