Au-delà d’abandonner l’appellation « races » pour une appellation « ancestries » ou ascendances en Français, Daggerheart apporte aussi sa touche personnelle. Venus de Donjons & Dragons 5e, des origines de la fantasy ou des créations inédites, elles forment un morceau de ce puzzle appelé « personnage ».
L’un des facteurs expliquant la création de Daggerheart est la crise de l’OGL en 2023. Suite à l’apparition du risque de poursuites et autres problèmes avec WotC en cas d’usage de certains matériaux considérés comme sa propriété, de nombreuses compagnies ont revu leur produit pour se séparer de lui.
Des emprunts ou des créations, familiers, mais avec une touche personnelle
Pour Critical Role, ceci a pris la forme de son jeu de rôle de fantasy maison. Titré Daggerheart, il a connu un lancement phénoménal, le jeu est en rupture de stock dans de nombreux magasins. Suffisamment différent des autres titres présents sur le marché, dont DnD , il semble parti pour se faire sa petite niche. Parmi les aspects qui démarquent Daggerheart : son équivalent des races, les ancestries.
Le jeu commence avec un choix de 18 ascendances différentes et on peut les diviser en 3 catégories. Celles qui sont essentielles à la fantasy, celles qui sont modifiées de la 5e édition de Donjons & Dragons et celles qui sont des créations originales ou du moins pourraient venir d’autres jeux de rôle.

Ainsi, Daggerheart compte les inévitables races de la fantasy depuis Tolkien : Humain, Elfe, Nain et l’Halfelin, remplaçant du Hobbit. À eux, on peut aussi ajouter les anciens monstres. C’est-à-dire les créatures qui n’étaient pas habituellement jouables avant d’avoir été humanisés. L’Orc, le Géant et le Gobelin complètent donc cette première famille.
La deuxième famille compte les versions OGL-free d’ascendances inspirées de la 5e de DnD. Le Drakona, le Clank, le Galapa et l’Infernis sont donc respectivement ses équivalents du Drakéide, du Forgelier, du Tortle et du Tifelin. La 5e comprenait aussi des races venues de mythes et de légendes dont Daggerheart a créé ses dérivés. Les joueurs pourront donc incarner des Fées, des Faunes ou des Firbolgs.
Daggerheart compte enfin 2 ou 4 nouvelles races. Le Ribbet est une création de Mercer qu’on a déjà vu auparavant à Exandria et le Simiah, une créature simiesque. On pourrait voir chez le Katari leur version du Tabaxi ou non et le Fungril, mi-homme, mi-champignon existe aussi chez Pathfinder.
Les races : un élément plus narratif que mécanique dans Daggerheart
Mécaniquement, les ascendances de Daggerheart ont moins d’impacts que les races de DnD. Ils influencent rarement des valeurs statistiques au-delà du niveau 1. Chacune vient avec deux particularités inédites visibles gratuitement ici, sur Demiplane. Un choix discuté par certains rôlistes, mais que d’autres attribuent à la « modernité » du jeu d’une part et à sa versatilité d’autre part.
Ainsi, Daggerheart limite l’impact de la race pour favoriser le background, l’éducation et la culture du personnage et son choix de classe pour le définir. Les détails autour des ascendances semblent aussi globalement vagues. Elles sont souvent renforcées en fonction des choix de cadre.
Le Clank, par exemple, se divise en deux versions différentes dans un cadre en fonction de sa faction d’appartenance. Certaines races sont même déconseillées, voire pratiquement bannies de certains cadres, à la discrétion du meneur et des joueurs. Le jeu invite vraiment meneur et joueurs à discuter de ces points