Les rituels ont une histoire tumultueuse au sein de Yu-Gi-Oh! Ayant évolué avec le jeu, ils tendent à être discrets dans la compétition avant de dominer soudainement cette dernière quand leurs étoiles s’alignent.
Tous les joueurs de Yu-Gi-Oh! ont leurs petites mécaniques favorites. Personnellement, j’ai une préférence pour celles qui occupent des niches uniques. Ainsi, dans notre cercle de duelliste, j’étais celui qui avait des stratégies un peu particulières comme les Gémeaux ou encore les rituels.
Les rituels dans Yu-Gi-Oh ! Duels de Monstres : des cartes puissantes, mais peu pratiques
Les rituels ont presque le même âge que le jeu de cartes Yu-Gi-Oh ! En effet, dès le deuxième arc de l’anime, les spectateurs ont découvert ces cartes monstres à contour bleu grâce à Yugi et Pegasus qui ont respectivement joué Le Soldat du Lustre Noir et Le Magicien du Chaos Sombre pour le premier et Le Renoncé pour le second.
Le jeu Forbidden Memories les présentait aussi. Cependant, comme avec la fusion, les mécaniques étaient très différentes de leur fonctionnement officiel dans le jeu physique. Ils en étaient même injouables.
Le principe des rituels est simple. Il nécessite un monstre rituel qui sera invoqué, une carte magie rituelle pour l’invoquer et des sacrifices pour payer l’invocation. Ce coût est égal au niveau du monstre à invoquer : la somme des niveaux des créatures sacrifiés doit au moins égaler ce coût. Ainsi, Le Soldat du Lustre Noir demande un total de 8 étoiles pour son invocation.
En retour, les premiers monstres rituels de Yu-Gi-Oh! ont de bonnes statistiques (à une exception près). Ils servent donc à rivaliser avec les gros monstres comme le Dragon Blanc aux Yeux Bleus ou les monstres fusions. Mais la mécanique est un peu bancale. En effet, elle demande beaucoup trop de ressources et trop d’éléments précis pour pouvoir fonctionner.
Le Renoncé est une exception : niveau 1, il se sort facilement et son effet permet de passer les gros monstres en les volant à l’adversaire. Peine, Roi de l’Armageddon est le second monstre rituel qui marque les débuts du jeu. De niveau élevé, il compense son coût par son effet destructeur, très rare à l’époque et la carte Art Avancé du Rituel facilite son invocation en envoyant les sacrifices depuis le deck vers le cimetière.
Des Gishki aux Necroz, les rituels dévastateurs de la méta
Le message est clair : pour être viables, les monstres rituels doivent suivre la tendance des monstres à effets qui se vulgarise dans Yu-Gi-Oh ! Vient alors les archétypes de Duel Terminal : les Gishki, puis les Necroz. Les premiers notamment vont ouvrir l’ère des rituels modernes de deux façons différentes, en favorisant la synergie et en doublant les effets des monstres et des cartes magies rituels.
Ainsi, les monstres Gishki cherchent les rituels et les magies correspondantes, puis se suffisent comme sacrifice à eux seuls tandis que le Miroir de Cérémonie Gishki a un effet dans le cimetière. Il se recycle. Le deck peut enfin se jouer et parvient même à dominer quelques compétitions en bouclant certains combos dévastateurs.

Les Necroz perfectionnent la formule Gishki. C’est vraiment eux qui propulsent les rituels au sommet de la compétition dans Yu-Gi-Oh ! La notion de brique n’existe tout simplement plus : les monstres rituels se défaussent pour chercher les éléments nécessaires depuis le deck et les magies rituelles peuvent ensuite utiliser ces mêmes créatures comme sacrifice en les bannissant depuis le cimetière. Le deck rentre dans le panthéon des tiers 0.
Avec les Necroz, les rituels atteignent leur apogée. Mais que ce soit eux ou les Gishki, ils mettent en avant les problèmes de l’équilibrage des mécaniques du rituel dans le jeu. Ainsi, renforcer la synergie entre les seules mêmes cartes d’un archétype conduit ce dernier à dominer avec des stratégies qui ne sont pas forcément les plus funs pour le jeu.
Les riutels dépendaient de ces stratégies intéressantes, mais peu appréciées dans Yu-Gi-Oh ! Gishki et Necroz visaient surtout à empêcher l’adversaire de jouer. Idem pour le Héraut de la Perfection et pour ma petite stratégie d’antan avec Northwenko — Déesse de la Rédemption avec Village Caché des Magiciens, quelques Livres de Magie… Et le Démon Djinn, juge des Rituels.
Le charme des rituels : l’expérimentation
La boîte à outils des rituels
En plus de leurs cartes archétypales, les rituels ont eu droit à pas mal de cartes génériques. Les Djinns/Démons de Rituel et les Lutincantations notamment maintenant. Il s’agit de cartes qui assistent les rituels à accomplir leur stratégie ou à la renforcer. Les Lutincantations le faisaient en échange de bloquer l’accès à l’Extra-deck, une contrepartie qui est malheureusement trop lourde dans l’état actuel du jeu.
Mais bien avant, ils avaient déjà Senju, Manju et l’Oiseau Supersonique qui cherchaient les magies ou les monstres dans le deck quand ils étaient invoqués, de même que la série de carte magie Préparation des Rituels. Dernièrement, c’étaient les Mégalithes. Un archétype de monstres rituels qui font aussi office de magie rituel.
Les archétypes rituels modernes et leur variété stratégique
L’ère post-Necroz est finalement celle que je trouve la meilleure ère pour les rituels. Avec la sélection de cartes générique qu’ils ont à leur disposition, les nouveaux archétypes peuvent se permettre d’expérimenter.
Les résultats ne sont pas toujours aux rendez-vous, comme Vent de Terreur, mais occasionnellement certains sont plus intéressants. Les Nouvellez et les Shinobaron combinent les rituels avec d’autres saveurs, par exemple. Mais ils sont loin de ceux qui sont vraiment excellents comme les Drytron et les Mitsurugi. Ces derniers figurent actuellement parmi les meilleurs decks du moment.
2025 : le retour des rituels dans la méta de Yu-Gi-Oh! ?
Par ailleurs, 2025 semble l’année des rituels dans Yu-Gi-Oh ! Entre les Mitsurugi qui ont commencé à sortir en janvier et les nouvelles cartes pour les Mégalithes, la mécanique commence à proposer de nouveaux outils pour renforcer les stratégies en place. Elles ont été suivies par des cartes génériques notamment Miracle Raven.
Miracle Raven, c’est un monstre pendule et un rituel à la fois. Une fois par tour, il s’invoque rituellement de la zone de pendule en sacrifiant un monstre de niveau 1 au minimum. Si ces stats sont faibles, il a une immunité contre les effets que l’adversaire active et peut payer le sacrifice d’un rituel indépendamment de son niveau. Et cerise sur le gâteau : quand il est envoyé au cimetière dans ce but, il ajoute une autre carte monstre rituelle depuis le deck à la main. Benten s’avère justement être un monstre rituel…
Les rituels sont bel et bien de retour. On attend de voir s’ils perceront à nouveau dans la compétition dans les mois à venir.