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Silver’s Monster Girl Manual, de l’amour et des monstres

Silver’s Monster Girl Manual, quand le JdR rencotre le dating sim

Silver’s Monster Girl Manual propose un genre de contenu inédit pour les rôlistes. Il offre un regard différent sur les monstres.

En bientôt 50 ans, les éléments des jeux de rôle ont changé. C’est par exemple le cas pour la trinité des JDR : l’exploration, le combat et le social. En fonction des jeux, des meneurs, des tables, leur gestion diffère largement.

Le carnet des Wayward Affairs

Ce troisième élément supposait par exemple que les PJ pouvaient, voire devaient, engager le dialogue avec les monstres. Il n’était pas obligatoire de les antagoniser et d’avoir recours à la violence. Une alternative qui est parfois oubliée, mais qui est chère à certains rôlistes. Ainsi, Blaine Simple reprend et modernise cette vision à travers son nouveau projet, Silver’s Monster Girl Manual.

Largement inspiré du monde des animés et en particulier des dating sims, il fait la part belle à la communication avec les monstres. Dans cet ouvrage, il tente d’inviter les joueurs à découvrir la variété de la culture de ces créatures. L’objectif est de trouver des points d’entente. En conséquence, les PJ forgeront de liens solides avec elles.

Dans sa présentation, Silver’s Monster Girl Manual emprunte un format singulier. Il n’est pas à proprement parler un livret de règles, mais un ouvrage fictif publié par un groupe d’aventuriers, les Wayward Affairs. Formée par le trio Silver, Gwen et Desmond, cette équipe parcourt le monde afin d’étudier les meilleurs moyens pour sortir avec ces créatures.

Cependant, du fait de leurs subjectivités individuelles, les membres de l’équipe ont leurs préférences quant aux créatures. Ils ne les notent donc pas de la même manière, tendent à en favoriser certains, mais restent cohérents quant à leurs favoris. Le but de l’auteur avec cette approche est de permettre aux lecteurs de repérer leurs créatures préférées en trouvant de quel aventurier ils partagent le plus l’opinion.  

« Humaniser les monstres »

Toute cette entreprise se fait tout de même sans mauvais goût dans Silver’s Monster Girl Manual. En effet, il faut reconnaître que la romance en général, celle avec des créatures féminisées en particulier, n’est pas toujours bien vue dans le monde des JdR. La faute à quelques individus qui ont réussi à dégoûter leurs tables et la communauté par leurs folies.

Ainsi, dans son ouvrage Blaine veut, d’une part, rester dans un registre grand public. Si certaines créatures portent des vêtements légers, aucune forme de nudité ou de sexualisation n’est présente. Il en est de même pour le texte qui fait référence à un certain degré de violence ou à la consommation d’alcool, mais sans jamais être gratuit.

Ceci est lié avec le deuxième objectif de l’auteur. En effet, d’autre part, il cherche à humaniser les créatures en leur donnant de réelles personnalités. Chacune a une histoire à raconter, des choses qu’elles aiment ou détestent et toutes possèdent de la nuance sans tomber dans les stéréotypes. Il en va de même pour les auteurs fictifs de Silver’s Monster Girl Manual dont les commentaires reflètent leurs opinions.    

Ce que propose Silver’s Monster Girl Manual

En plus des monstres, ce manuel propose aussi des lieux et des activités à faire durant les rendez-vous. Un café, une plage, un parc… Plus d’une dizaine de choix s’offrent aux joueurs. Les meneurs trouveront pour chacun une description, des occupants et d’autres outils pour les aider à mettre de la vie à l’environnement.

Au fil des rencontres et de l’approfondissement des liens, les créatures peuvent offrir des cadeaux à leurs partenaires. Plus ou moins rares, ces artefacts ont des effets divers allant d’un simple narcotique récréatif extrait du corps du monstre en passant par des pièces d’équipements fabriqués selon leurs artisanats traditionnels et allant jusqu’à des objets rares pouvant ramener temporairement les morts à la vie.

Quelques previews de chaque catégorie sont disponibles sur la page Kickstarter de Silver’s Monster Girl Manual. Ils mettent en avant une caractéristique de cet ouvrage. Bien qu’il emprunte beaucoup au vocabulaire de Donjons & Dragons il est générique et s’adapte à tout système. Ceci en fait un compagnon idéal pour un jeu narratif comme Legend in the Mist.

En à peine 3 h, les contributions ont atteint l’objectif initial pour assurer le financement de l’ouvrage. De ce fait, il reste encore plus de trois semaines afin de débloquer d’autres paliers. Ils incluent de nouveaux monstres, cadeaux et lieux de rendez-vous.

Au sommet de la pyramide, si la campagne de Silver’s Monster Girl Manual atteint 250 000 $ : l’inclusion de Silver elle-même pour être courtisée. Un objectif qui sera peut-être vite atteint si on assiste à une vague similaire à celle de Ryoko’s Guide to the Yokai World. Les fans de la mascotte peuvent aussi acheter ses goodies. Ils incluent un set de 7 dés à ses couleurs et une figurine peinte à son effigie.

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