Baldur’s Gate 3 est un jeu que beaucoup de fans attendaient. Héritier d’un titre légendaire, il est parti pour marquer le JV.
En cinquante d’existence, la franchise Donjons & Dragons a connu des adaptations sous divers supports. Bien sûr, leurs qualités étaient inégales allant du chef d’œuvre à la daube avec un faisceau d’œuvres passables. Cependant, cette année 2023, les augures semblent être positifs. Après L’Honneur des Voleurs qui a restauré le blason cinématographique, voici venu le tour des jeux vidéo.
La boucle de Baldur et de Divinity
Les Baldur’s Gate ont toujours eu une bonne réputation dans le monde vidéoludique des Royaumes Oubliés. Développés par Bioware durant la fin des années 90 et au début des années 2000, ces jeux de rôles ont conquis les critiques spécialisées tout comme le public.
Malgré leur âge, la duologie des Baldur’s Gate de l’éditeur font toujours office de modèle quand on parle de RPG à l’occidental. Que ce soit pour leur présentation, leur mécanique, mais surtout leur narration, avec Mass Effect, Dragon Age et Star Wars KOTOR, ils placent le palier très haut en termes de qualité.
Ces titres ont marqué l’enfance de nombreux joueurs et ont inspiré des jeux très ambitieux. Entre autres, on compte les jeux de Larian Studios, notamment leur saga des Divinity. Avec Divinity : Original Sin 2, le studio belge frappait un grand coup avant de se lancer à l’assaut de leur dernier titre en date : Baldur’s Gate 3.
C’est sur Steam que l’attente commence avec les alpha et les bêta successifs entre espoirs et craintes,d’autant plus que les promesses font saliver les amateurs du jeu de rôle. Il faut dire que le genre avait changé. Bien que populaire, il n’était plus aussi complexe ni aussi lent qu’à l’époque des précédents opus ou encore d’Arcanum.
Baldur’s Gate 3 : un jeu riche, mais singulier
Dès sa sortie, Baldur’s Gate 3 séduit. En effet, il était et est toujours ce quasi-jeu idéal qu’attendaient les fans du genre. Mais, ceci, paradoxalement, c’est fait au prix de ne pas faire l’unanimité auprès d’un public plus casual ou des autres développeurs de l’industrie. Un pari qui a payé et lui a valu le titre de Game of the Year 2023.
Larian a puisé dans son savoir à faire du CRPG et dans l’expérience si familière aux rôlistes. À sa manière, le jeu simule une partie de JDR, de DnD5E en reprenant et en adaptant intelligemment des mécaniques et des philosophies.
Le jeu, par exemple, se joue au tour par tour avec un système de dés et de caractéristiques pour dicter les réussites… et les échecs. Ceux-ci sont à savourer au même titre que les verdicts positifs. De toute manière, il n’y a pas qu’une option, ni d’ailleurs que la violence pour résoudre les problèmes.
Ceci ajoute de la rejouabilité à Baldur’s Gate 3. Ces multiples parties sont aussi l’occasion de tester de nouvelles voies dans la création de personnages. Que ce soit pour faire du powergaming ou du roleplay pur et dur, les combinaisons de races, de classes et de sous-classes font varier l’expérience.
D’autant plus qu’en plus de la trame principale, le jeu fourmille de quêtes et d’histoires annexes. Plutôt que de guider les joueurs pour précipiter l’intrigue, le jeu les invite à explorer le monde et faire des rencontres. Cerise sur le gâteau, ils peuvent le faire à plusieurs grâce à un multijoueurs coopératif.
L’avenir de BG3 sans Larian ?
Au final, ce Baldur’s Gate 3 délivre ce qu’il a toujours promis. Peut-être qu’il n’est pas accessible pour tous, mais il peut ravir le public qu’il a toujours visé. Cependant, si les joueurs espéraient des DLCs, Larian a expliqué qu’il n’y en aura pas. Différences artistiques avec WotC disent certains.
À la place, les joueurs ont entre leurs mains les outils pour créer des mods, sans oublier les petits secrets et les opportunités de challenges qui restent légions. Récemment, un joueur a montré comment jouer en FPS à BG3, ce qui lui a offert une expérience totalement nouvelle sur le jeu.