Ciaphas Cain, le Héros de l’Imperium, est un personnage particulier dans Warhammer 40K. Il apporte une touche d’humour dans ce futur très, parfois trop, sombre ainsi que de l’héroïsme à ses dépens.
Le monde de WH40K se démarque par sa vision très brutale du XLIe Millénaire. Entre les Xenos, le Chaos, mais aussi les actes de l’Empire, il semble que ce monde n’est vraiment que guerres et désespoir.
Ciaphas Cain : Flashman chez Warhammer 40K?
Cependant, ceci met en lumière les moments drôles ou héroïques de Warhammer, parfois les deux quand il s’agit de Ciaphas Cain. Un personnage de Sandy Mitchell que j’ai découvert récemment et qui m’a tout de suite fait penser à un autre protagoniste. En effet, Cain ressemble à Flashman, le « héros » d’une série de pseudégraphies par Georges Fraser.
Comme ce dernier, il est célébré pour ses actions et ses victoires par le public et dans les propagandes de l’administration, alors qu’il est un lâche qui s’en sort en fait grâce à la chance, la ruse, et du courage. Leurs romans se présentent sous la forme de journaux. Il s’agit de mémoires écrits ou retrouvés par un tiers des années après la disparition du protagoniste. Pour Cain, il s’agit d’Amberley Vail, un membre de l’Inquisition qui a travaillé plus d’une fois avec lui.
Les origines modestes d’un héros
Selon les informations disponibles, Ciaphas Cain viendrait de l’un des nombreux Mondes Ruche de Warhammer 40K. Né durant les derniers siècles du XLIe Millénaire, le petit Ciaphas n’avait rien de particulier. Il était un orphelin parmi d’autres suite à une attaque de Xenos qui ont dévoré ses parents. En conséquence, on l’envoie dans une académie pour devenir un Commisaire.
Ses années de formations font état d’un étudiant médiocre en tout, sinon en sport et en escrime. Deux atouts qui le serviront plus tard durant son service. En attendant, Cain sort du Schola Progenium et prend un poste d’artillerie sur Vahlalla dans l’espoir de rester loin de l’action jusqu’à sa retraite. Il espère passer sa vie dans l’anonymat, à l’arrière des champs de bataille.
Mais le destin en voudra autrement. Ainsi, dès sa première mission contre des Orks sur Desolatia, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Une attaque-surprise d’une flotte de Tyrannides (les xénomorphes de Warhammer 40K) parvient à sa position, Ciaphas Cain tente de fuir, prétextant sauver les civils… Dans sa désertion, il croise une autre colonne de Xenos qui les oblige à revenir auprès de l’artillerie, les prévenant du danger et sauvant ainsi tout ce monde. Cain devient un héros !
Une vie d’aventures trépidante malgré lui
Et cette réputation va le suivre pour le reste de sa vie et au-delà. En effet, Ciaphas Cain va réitérer ce genre d’exploits durant les siècles qui vont suivre. T’Au, Nécrons… À maintes reprises, le Commissaire va se retrouver dans des situations dangereuses et en tentant de s’éclipser. Et malgré lui, non seulement il s’en sort, mais il arrive à sauver ses hommes et à accomplir leur mission. Le hasard, la chance, selon lui.
Pourtant, Ciaphas Cain demeure bien un soldat du XLIe Millénaire de Warhammer. Bien qu’il déclare qu’il est juste doué pour survivre, Cain a montré qu’il avait des compétences de meneur et même l’étoffe du héros que tout le monde, sauf lui, voit dans sa personne. Ainsi, son service compte tout de même des faits d’armes. Cain a mené une révolte d’esclaves, puis a affronté et vaincu un Chef de Guerre Ork en duel. Un exploit aussi réalisé par Sebastian Yarrick, un autre Commissaire.
D’ailleurs, son tempérament fait parfois de Cain un bon Commissaire. Notamment en comparaison à ce que l’on trouve en général dans le monde de 40K : les Commissaires tendent à sacrifier leurs hommes en les envoyant au casse-pipe sans ménagement ou à les abattre arbitrairement pour donner l’exemple. Pas Cain. Il a fondé le 597e régiment de Valhalla en combinant deux régiments en conflits et en les poussant à travailler ensemble.
La fin d’un héros ?
Durant près de deux siècles, Ciaphas Cain va ainsi servir l’Imperium de Warhammer. Âgé, décoré (même vénéré à son insu) et retraité, il devient un enseignant au sein du Schola Progenium. C’est aussi à cette époque qu’il commence à écrire ses mémoires qui vont servir à la propagande de l’Empire comme un modèle du Commissaire exemplaire.
Cain décède dans la tranquillité au début du XLIIe millénaire. Bien qu’on l’enterre avec les honneurs, son existence fantastique remplie d’aventures a une conséquence inattendue. Comme il revient toujours, officiellement, il n’est jamais déclaré mort auprès de l’administration et c’est toujours le cas…
Les romans de Ciaphas Cain, des histoires d’aventures dans le futur de Warhammer
Les récits de Ciaphas Cain mettent en avant un autre aspect du monde de Warhammer. On reste toujours dans le monde en guerre, mais on n’a ni l’épique des récits de l’ère de l’hérésie d’Horus, ni le cynisme des romans de Krieg, ni la brutalité des romans sur les Chaos. Ici, c’est l’aventure avec un héros qui a des failles, mais qui fait ce qu’il faut.
Cain a aussi deux collaborateurs proches. Ainsi, parmi les hommes de Valhalla, il s’attache au soldat Ferik Jurgen, sale, puant, mais fidèle et repoussant pour les Psyker. Du côté des sentiments amoureux, il se retrouve souvent en mission avec Amberley Vail. Cette Inquisitrice de l’Ordo Xeno est celle qui est chargée de ses mémoires après son décès. Les commentaires dans les ouvrages sont d’elle.
Ces bons côtés en font d’ailleurs un protagoniste plus attachant que le Flashman de Fraser. Si tous les deux sont des peureux, des menteurs et des hommes à femmes, Cain montre plus de bons côtés que ce dernier. Bien que terrorisé, il prend les bonnes décisions et se met même en danger pour autrui. Paradoxalement et contrairement à ce qu’il pensait, le Commissaire servait l’Empereur grâce à son caractère. Et peut-être que celui-ci le guidait vraiment.
Anti-héros et héros malgré lui, Ciaphas Cain a gagné sa place au sein de la communauté de Warhammer. On le compare avec d’autres Commissaires comme Gaunt ou Yarrick, on espère le voir aux côtés d’autres personnages favoris de la fanbase, dont un autre tout aussi drôle : Trazyn l’Infini, un Nécron atypique.