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Le RPG MCDM, un nouveau dragon s’éveille ?

Le RPG MCDM, le JDR selon Colville

Le RPG MCDM arrive sur Backerit. Bien qu’encore loin de sa fin, le projet s’impose comme l’une des licornes du monde des jeux de rôle.

Le développement du financement participatif a ouvert la publication indépendante à de nombreux créateurs de JDR. En effet, à travers Patreon, Kickstarter, Gamesontabletop, … ils proposent leurs idées dans l’espoir qu’une communauté vienne leur apporter leur soutien.

Le bébé de Matt Colville

La visibilité de l’auteur principal joue énormément dans la réussite de cette entreprise. Ainsi, si certains projets restent modestes, d’autres explosent des records ! Après Ryoko’s Guide to the Yokai Realm de DnDShorts, c’est le RPG MCDM qui dépasse la barre des 4 millions de dollars et plus de 30 000 souscripteurs à la fin de sa campagne.

Ce jeu constitue le deuxième projet sur Backerit de l’entreprise MCDM de Matt Colville. Si son prédécesseur sur le site, Where Evil Lies, et les anciennes œuvres du groupe tentent d’enrichir l’expérience des joueurs de DnD 5E, celui-ci voit plus grand. Il s’agit d’un tout nouveau jeu !

L’explosion d’un nouvel âge d’or du JDR en plus des récents déboires de Wizards of the Coast a poussé les auteurs à se lancer dans cette aventure. Ainsi, si Critical Role a Candela Obscura et Daggerheart, Colville aura le RPG MCDM. Un moyen de se détacher de WotC et de son jeu fétiche que le dragon garde de plus en plus jalousement.

Le RPG MCDM : sortir des sentiers du JDR de fantasy

Ces auteurs réputés dans la communauté et même des modèles pour les nouveaux meneurs ne se contentent toutefois pas de recopier le titre phare. En effet, ils créent des systèmes qui reflètent leurs préférences dans le fait de jouer aux JDR.

Par conséquent, pour le RPG MCDM, les créateurs citent clairement leur intention : celui-ci sera un jeu de fantasy aux proportions épiques. Afin d’atteindre son objectif de mener les aventures les plus héroïques, il n’hésite pas à s’éloigner de la référence. Pour reprendre les termes de la page de la campagne : narrer des aventures de fantasy de manière fun et directe sans s’encombrer des « vaches sacrées des années 70 ».

Il fait ici référence à l’héritage des premiers jeux de rôle et qui sont encore chers aux titres du mouvement Old School Revival. Non pas qu’elle soit objectivement mauvaise, certains de ces jeux sont même excellents. Mais elle impose, parfois dogmatiquement, la présence de certains éléments qui n’enrichissent pas le jeu tel que le conçoit Colville. De même, elle est réfractaire aux éléments de la 4e édition de DnD dans lequel le meneur voit pourtant du potentiel.

C’est pour cette raison qu’il dit clairement ce que le RPG MCDM ne sera pas. Il n’est ni un dungeoncrawler, ni un hexcrawler, autrement dit, il délaisse l’exploration et la survie. Si un bon meneur peut toujours insérer ces moments dans ses scénarios, le jeu n’est pas mécaniquement conçu pour les gérer.

Les combats de RPG MCDM, une histoire de héros et de monstres

Un choix d’autant plus renforcé par le choix de mots qu’utilise ce jeu : les PJ ne sont pas des aventuriers, mais des héros. Ce que MCDM a voulu créer, c’est avant tout un système de jeu qui met l’accent sur la partie la plus tactique et cinématographique du jeu. Il s’agit d’abord du combat contre les monstres et autres antagonistes.  

De ce que les informations présentent sur la page Backerit, les conflits directs dans le RPG MCDM visent à être dynamiques et remplis d’actions. Dans l’esprit des action-oriented creatures, PJ et PNJ auront des habiletés pour se déplacer, se pousser, interagir entre eux et avec l’environnement.

Au fur et à mesure que les tours passent, les participants gagnent en ressources, et le combat ne ralentit jamais à cause des mécaniques. C’était là un des points noirs de la 4E qui intégrait trop de jets et de modificateurs dans ses résolutions.

MCDM ne garde que le strict minimum pour son RPG. Afin de garder la grandeur des héros, les actions ne peuvent pas échouer. Et puisque les attaques ne peuvent échouer, le jet de 2d6 + attribut détermine directement les dégâts infligés par l’action du personnage sur sa cible.

Un pari risqué ?

Le choix mécanique de se passer de l’échec n’est pas nouveau dans l’univers des jeux de rôle. Les jeux comme Mage Hunter ou Amber qui abandonnent tous mes éléments de hasard s’y tournent naturellement. Toutefois, comme on a pu le voir avec Candela Obscura, ce choix de sortir des sentiers de DnD n’est pas toujours du goût des habitués.

Ce sont les « vaches sacrées des années 70 » disait Colville plus haut. Est-ce que le public sera plus ouvert pour le RPG de MCDM en raison de sa mise en avant des mécaniques tactiques ? Il faudra attendre les premiers playtest pour avoir son avis. Rendez-vous durant le troisième trimestre de 2024 pour plus d’informations.

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