Les aspects bénéfiques des jeux de rôle sont une préoccupation sérieuse avec le regain d’intérêt pour ceux-ci auprès du grand public. Des recherches apportent de la lumière sur la question.
En 2024, le JDR fêtera son jubilé, en particulier, le pionnier de tous : Donjons & Dragons. Après un premier âge d’or et son lot de controverses durant la décennie 80, ils ont perdu en vitesse. Il faut dire que les jeux vidéo, les MMORPG surtout, avaient pris les projecteurs.
Le JDR, un loisir d’actualité
Le grand retour des jeux de rôle s’est fait durant la deuxième moitié des années 2010. D’abord, avec le phénomène des Actual Play. Ces parties diffusées sur le net parfois joués par des célébrités ont vulgarisé le jeu. Il s’est accompagné d’une évolution de la culture populaire en valorisant cette culture geek (Stranger Things).
Les mesures sanitaires de 2019-2020 ont accentué le phénomène. En effet, enfermés chez eux, les gens ont découvert les jeux de rôle par l’intermédiaire des plateformes en ligne et ramener l’intérêt de la recherche pour leurs aspects bénéfiques.
Bien sûr, il y a les rôlistes qui témoignent de leurs expériences. Comment ils ont, par la pratique du JDR, forgé des amitiés, expérimenté un catharsis et bien plus…. De belles histoires qui parlent du potentiel de cette activité, malgré quelques soucis.
C’est dans ce cadre que les docteurs Susannah Emery et Michelle Jarldorn de l’University of South Australia ont mené une étude sur les aspects bénéfiques des jeux de rôles. Le rapport a été publié en mai 2023. En particulier, elles se sont intéressées à la contribution des JDR pour le développement social des neurodivergents.
Une recherche sur les aspects bénéfiques des jeux de rôle
La neurodiversité est un concept relativement récent. Elle est un terme qui regroupe en fait tous les individus dont le cerveau ne fonctionne pas comme ceux de la majorité. Les autistes, les dyslexiques, ceux atteints de lu syndrome de la Tourette rentrent tous dans cette qualification.
Leurs conditions présentent à la fois des forces, mais aussi des faiblesses, véhiculées par les stéréotypes auprès des neurotypiques (les gens « normaux »). Hé bien, les recherches ont mis en avant que les JDR pouvaient être un moyen de permettre à ces deux groupes de se découvrir et de partager.
Ces aspects bénéfiques des jeux de rôle sont d’ailleurs déjà employés par certains travailleurs sociaux. Des adolescents souffrants de mal être aux adultes traumatisés, tous ont trouvé dans le JDR une expérience plus positive qu’en thérapie traditionnelle.
Pour l’expérience, les chercheurs ont rassemblé un groupe de 5 personnes d’origines et de conditions diverses pour une partie de Donjons & Dragons via Zoom. Leur rapport mérite d’être lu, mais l’essentiel est que les résultats ont été concluants. L’amélioration de l’aptitude sociale fait partie des aspects bénéfiques des jeux de rôle.
Un dernier point cependant, en revoyant la littérature, les chercheurs ont soulevé une question. Celle du choix du système de jeu de rôle pour ces sessions « thérapeutiques ». DnD est plus le choix par défaut malgré, par exemple, un problème de stéréotype des races. Un rappel finalement qu’il faut rester curieux, découvrir et partager les différents JDR.
