in

Drow, le côté gris de la fantasy

Un roublard drow

Le « drow » ou elfe noir est l’un des habitants des mondes de fantasy que l’on retrouve le plus souvent. De la mythologie aux romans et bien sûr le JDR, voici le trajet de ces êtres, peut-être incompris.  

Afin de peupler leurs univers, les auteurs emploient de nombreuses créatures divisées en races. L’une de ces races, variante des elfes, est celle des elfes noirs également connus sous le nom de drow.

Les origines des drow dans la fantasy

Les elfes noirs ont leurs origines dans les mythologies européennes. Si la culture populaire actuelle a une représentation claire de ceux-ci, cette caractérisation ne se trouve pas dans ces origines.

Ainsi, ils ne se distinguent pas nécessairement d’autres créatures. En conséquence, les drow ne se démarquent pas encore nécessairement des habitants des souterrains et des lieux obscurs. Ceux-ci incluent les trolls et les nains.

En revanche, ils se différencient plutôt des autres elfes par leur comportement. Ainsi, on leur attribue non seulement des traits différents de leurs congénères, mais aussi un caractère plus avare. Ils sont aussi des sources de problèmes.

L’un des précurseurs de la fantasy, J.R.R. Tolkien, inspiré par ces mythes va reprendre les elfes noirs dans ses écrits. Il les y décrit à la peau pâle et aux cheveux blancs ou noirs et vivants dans des territoires souterrains. Leur représentant est Eöl, un être cruel qui habite la forêt Nan Elmoth. L’évolution de la race drow suit à la fois l’inspiration de Tolkien et de la mythologie.

Les elfes noirs dans les RPG 

La cruauté des drow

Cet archétype colle d’ailleurs tellement à la peau de cette race que son attitude à part fait de Drizz’t Do’Urden un être remarquable. Une lutte entre nature et culture qui prend place depuis des décennies dans les pages des romans de Salvatore.

Ici aussi, les elfes noirs vivent dans des villes souterraines. Ils restent éloignées de la surface et de la majorité des autres races. Toujours dans le monde de Drizzt, la plus célèbre de celles-ci est Menzoberranzan.

Leur société a des pratiques violentes. L’oppression y est régularisée, suivant une hiérarchie matriarcale qui vénère la terrible Lolth. Les drows pratiquent le sacrifice, la torture, les viols, l’esclavage, l’invocation des démons.

On retrouve une bonne partie de ces stéréotypes physiques et ou culturels à travers les médias populaires. Ils ne sont pas uniques aux Royaumes Oubliés. Par exemple, dans le deuxième volet du jeu vidéo Sacred, le joueur a l’occasion de visiter et combattre une société de drow qui présente les mêmes caractéristiques et d’incarner un elfe noir qui s’en est détacher.

Physiquement, la caractéristique la plus célèbre des drows est d’avoir la peau sombre. Ce qui contraste énormément avec leurs cheveux blancs, mais aussi met en avant leurs yeux rouges. Une similarité avec ceux-ci se retrouvent dans un autre exemple de fantasy, la série The Elder Scrolls. Leurs équivalents sont les dunmer, à la peau grise comme la cendre et les yeux rouges. Particulièrement mis en avant dans l’épisode Morrowind, ils pratiquent l’esclavage et l’assassinat politique. 

Le lien avec les araignées

Que ce soit les dunmer ou les drow de DnD, les elfes noirs sont assimilés à un culte lié aux araignées. Par ailleurs, la cruauté du peuple de Drizzt est due à l’influence de la déesse Lolth. Les dunmer pratiquent l’assassinat au nom de Mephala, elle aussi est une déesse-araignée.

Ainsi, dans de nombreux jeux de rôle, les elfes noirs se présentent comme différents des autres races d’elfes, surtout les hauts elfes qui sont souvent plus bienveillants, bien que souvent ils prennent les autres races de haut.

Vers une représentation positive des drow

Cependant, les œuvres de fantasy modernes ont commencé à se détourner de cette image stéréotypée des elfes noirs et ont commencé à explorer des aspects plus complexes de cette race. Par exemple, certains auteurs ont commencé à montrer que tous les elfes noirs ne sont pas maléfiques, celui incarné par le joueur dans Sacred a rejeté cette société.

Un point sur lequel R.A. Salvatore s’est aussi exprimé. Il a en effet constaté que les elfes noirs (ou plutôt les joueurs qui incarnent des drows en PJ) étaient victimes d’un préjudice, et peut-être aussi une certaine mauvaise représentation raciste. Par conséquent, il a développé le monde des elfes noirs dans les romans de Drizzt, il a introduit deux autres groupes de drows qui ne sont pas sous l’influence de Lolth.

Du côté des Elder Scrolls, les dunmer sont partiellement poussés à l’exil de leurs terres de Morrowind par une catastrophe naturelle. Dispersés à travers Tamriel dans les territoires de l’Empire, ils se mélangent avec d’autres races, bien qu’étant parfois victimes d’une mise à l’écart comme en Bordeciel.  

En termes de mécanique de jeu, les drow ont souvent des avantages dans les domaines de la magie, de la discrétion et du poison. Ils ont aussi parfois une sensibilité à la lumière à cause du mode de vie souterrain. Ainsi, mécaniquement, les elfes noirs correspondent avec l’image d’êtres vivants dans les ténèbres, aptes aux assassinats.   

Si certaines habitudes ont la vie dure, les elfes noirs sont une race fascinante et complexe dans la fantasy et le jeu de rôle. Bien que souvent présentés comme étant maléfiques et dangereux, les drows ont plus à offrir telles leur complexité ou leur culture riche qui en font une race intéressante à explorer pour les joueurs et les meneurs de jeu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *