Le financement de Symbaroum ne s’est pas fait en une fois. Ce jeu de rôle, comme tant d’autres, a profité d’une opportunité : le financement participatif.
Si créer et partager un JDR peut se faire gratuitement, pour proposer le meilleur produit, il faut un investissement conséquent. Face aux risques que cela représente pour les éditeurs et les créateurs, on comprend que le modèle participatif soit si populaire.
Symbaroum, un jeu de rôle entre nature et culture
C’est l’exemple du jeu Symbaroum dont le premier financement pour faire une édition française a été un franc succès. En effet, si le jeu a d’abord vu le jour en Suède chez Järnringen, son succès auprès du public a conduit au lancement de son projet d’édition par A.K.A. Games en 2016. L’un des principaux arguments de l’adaptation était justement le prestige que le jeu a amené à son éditeur suédois.
Mais qu’est-ce que Symbaroum d’abord ? Hé bien, c’est un jeu de rôle médiéval fantasy qui embarquent les joueurs sur les terres de Davokar. Ces territoires n’ont été que fraîchement occupés par la reine Korinthia et ses sujets où ils fondèrent le royaume d’Ambria. Une action contre laquelle les locaux, les barbares autochtones les ont mis en garde.
C’est là la thématique du jeu, « une rencontre improbable entre Le Trône de fer et Princesse Mononoke ». Le système de ce JDR est basé sur le d20, un classique, mais avec son propre twist. Ici, plutôt que de contribuer à faciliter les lancées, les Talents améliorent la qualité des réussites.
Les différents épisodes du financement de Symbaroum
La première campagne de souscription
Il n’est donc pas qu’un « énième jeu de rôle médiéval fantastique ». Ce sont les mots sur la page d’archive du premier financement participatif de Symbaroum. Une campagne à succès sur le site de Black Book, la première d’une suite, et qui a récolté plus de 1000 % de la somme de base qu’espéraient les auteurs.
Ainsi, les participants ont débloqué tous les paliers et le jeu a trouvé son public. Les souscripteurs en fonction de leur contribution ont obtenu des livrets en couleur, des dés, des goodies et des aides de jeu inédits.
Parmi tous ces objectifs, l’un des plus importants était celui des 53 000 euros. Avec cette somme, ils ont débloqué « Le Courroux du Gardien ». C’était la première partie des Chroniques du Trône d’Épines, une grande campagne en plusieurs parties à travers Davokar.
Les suites du financement de la traduction française de Symbaroum
Face à ce succès, l’éditeur A.K.A. Games récidive en 2018. Cette fois, ils le font sur Game On Tabletop le site de BBE qui a été lancé entre temps. Ce deuxième financement avait pour titre « Symbaroum : Karvosti ». Un pari quasiment tout aussi réussi que le premier, car il a rassemblé 971 % de l’objectif de base.
L’enjeu était cette fois la traduction du deuxième chapitre de la campagne Chroniques du Trône d’Épines ainsi que le Codex des monstres. En plus de cet objectif de base, les contributions ont aussi, d’une part, proposé d’acquérir les éléments de la première campagne et d’autre part, du nouveau contenu. C’est ainsi que la gamme s’enrichit avec de nouveaux livrets de scénarios et que les ouvrages s’améliorent.
Jamais deux sans trois comme dit le dicton. Aussi, un nouveau financement est lancé en 2020 pour Symbaroum : La Mère Des Ténèbres. Il s’accompagne d’un guide pour le meneur. Elle est relativement moins populaire que les deux autres. En effet, il y a eu relativement moins de souscripteurs et la somme récoltée est en baisse avec (seulement ?) 649 % de l’objectif initial.
Pour autant, tous les paliers ont toujours été atteints. Ainsi, le troisième chapitre des Chroniques du Trône d’Épines est financé et le traditionnel contenu additionnel est produit pour la gamme. Entre les scénarios, les accessoires, les améliorations apportées aux ouvrages, et plus encore, le public est servi !
Une aventure encore à suivre ?
Faut-il donc attendre une nouvelle campagne pour ce jeu prochainement ? Probablement. Les résultats sont là, le public veut encore parcourir les ruines, les forêts de Davokar et les cités d’Ambria et la campagne épisodique reste en suspens. À ce stade, en effet, l’intégralité des Chroniques du Trône d’Épines n’a pas encore été traduite. D’autant plus qu’elle n’est pas même pas encore écrite.
Ce qui ne devrait pas tarder à en croire le sur le site officiel du jeu, à présent affilié à Free League. Ici, une nouvelle précommande est lancée. Et c’est celle du sixième chapitre des Chroniques du Trône d’Épines, Davokar Awokens. Un projet à suivre et que vous pouvez d’ores et déjà tester avant d’investir dans toute la gamme grâce aux PDF de découverte offerts par l’éditeur.