in ,

Osprey Games, un éditeur de niche

Osprey Games, une mine de jeux originaux

Osprey Games est un petit nom dans le monde de l’édition des jeux de rôle. Ils proposent toutefois certains titres atypiques.

Faire parvenir un JDR sur le marché constitue un travail d’équipe dont fait partie la maison d’édition. Certains d’entre eux en sont devenus des références, TSR, Chaosium ou plus récemment Free League font partie de ce panthéon.

Osprey Games, une branche d’un arbre géant

Mais d’autres sont plus discrets, tel Osprey Games, une maison d’édition britannique. Avec quelques titres à son palmarès, elle est le bras d’Osprey Publishing qui a pour spécialité les produits ludiques.

Ils ne sont pas des acteurs indépendants. En effet, cet ensemble fait d’ailleurs aussi parti d’un autre groupe, plus grand, Bloomsbury Publishing. Celui-ci a fait découvrir, ni plus ni moins, que JK Rowling et Harry Potter au monde entier !

Des boîtes de thé aux tables de jeu

Avant la naissance d’Osprey Games, il y avait Osprey Publishing. Son histoire commence à la fin des années 60 et une collaboration entre une compagnie de thé et un illustrateur, Dickward. Ils proposaient alors d’inclure des illustrations d’avions militaires dans leurs paquets de thé. Devant ce succès, ils décident de créer des collections dédiées.

Osprey était né à Londres. Entre les décennies 70 et 90, la firme étend ses productions. Après s’être concentrée sur les appareils aériens, elle se fait une spécialité de l’histoire militaire en général. Avec les services d’un historien, ils présentent les soldats et les appareils de la Seconde Guerre.

Ses succès culminent avec son indépendance en 1998, où elle déménage à Oxford. Plus tard, en 2004, Osprey ouvre ses bureaux principaux à New York tandis qu’Osprey Publishing commence à vendre sur le sol du Pays de l’Oncle Sam. En 2008, ils franchissent un nouveau palier en créant Osprey Games et en entrant sur le marché des jeux.

Fort de son bagage historique, Osprey Publishing continue dans cette voie pour ces nouveaux projets. En conséquence, ils proposent d’abord des wargames avec pour cadre les grands conflits de l’humanité, depuis l’antiquité à l’époque moderne. Plus tard, la maison a ouvert les bras à d’autres contextes moins réalistes, comme avec Freakz ! Mutant Murder Machine, un wargame qui met à l’honneur des gangs de mutants dans un monde en ruine.

La même diversité de thème se retrouve dans les autres produits de la branche Osprey Games. Des jeux de plateau sur les guerres mondiales et d’autres sur les cryptides partagent les pages de leurs catalogues avec des ouvrages dédiés aux nains, à la Guerre des Mondes ou encore à Cthulhu au temps de l’Empire romain.

Le JDR chez Osprey Games, un catalogue riche…

Et au milieu de ces collections, on trouve leurs JDR, dont certains sont très atypiques. Cette aventure a commencé en 2019 avec Paleomythic, A Roleplaying Game of Stone and Sorcery. Dans ce JDR, on remonte loin dans le temps, à la préhistoire, mais teintée de fantastique avec des ruines de civilisations disparues. Le jeu utilisait un système de dice pool à dé 6 où le nombre de dés dépend des traits à l’avantage ou au désavantage du joueur.

En à peine 5 ans, Osprey Games va sortir au total une quinzaine de jeux de rôle. En plus de Paleomythic, leurs auteurs explorent des versions fantastiques d’autres ères chronologiques. Jackals se concentre sur un âge de bronze dans un monde imaginaire, tandis qu’Heirs to Heresy revient à l’époque médiévale. Le XIVe siècle et la fin des Templiers sous Philippe Le Bel sont le cœur de la campagne.

Hormis la fantasy, les variantes du punk ont aussi droit à leurs places dans ce catalogue. Gran Mecanismo propose du clockpunk au temps de Da Vinci, Tomorrow City représente le dieselpunk et Crescendo of Violence respire un cyberpunk bien différent de tout ce que le marché propose à ce jour.

Osprey Games dispose aussi de titres très uniques en leur genre. En particulier, on peut citer Urban Decay et Righteous Blood, Ruthles Blades. Le premier adopte le genre vidéoludique du beat‘em up en JDR et le second s’intéresse à un genre littéraire et cinématographique, pourtant populaire, le Wuxia.   

… Mais sous exploité ?

Avec trois sorties par an, on peut penser que l’éditeur est particulièrement prolifique. Malheureusement, on ne peut pas parler de gammes. En effet, là où DnD ou Pathfinder ont droit à des ouvrages entiers pour servir d’extension et que Talsorian Games sort régulièrement des DLC gratuits pour The Witcher et Cyberpunk Red, on ne retrouve pas le même enthousiasme auprès de cet éditeur et de son public.

Ainsi, à ce jour, seuls Jackals et Heirs to Heresy peuvent se vanter d’avoir eu droit à des ouvrages supplémentaires. Une situation d’autant plus dommage puisque les livrets consacrent des chapitres entiers à du lore et des mécaniques qui peuvent encore être explorés. Une opportunité et une responsabilité qui reviennent aux meneurs.     

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *