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JDR The Witcher : ce qu’il faut savoir

Geralt, inspiration pour un personnage JDR The Witcher

Le JDR et la franchise The Witcher ! Voilà un duo qui va de pair et pourtant qui n’a pas été aussi tenté que l’on peut le croire. Que faut-il avoir à l’esprit pour une telle expérience ?

Dans le monde de la dark fantasy, The Witcher est une franchise de référence. Depuis les romans jusqu’à la récente série Netflix, il a su se trouver un public aux côtés de titans de la fantasy comme le Seigneur des Anneaux. Et bien sûr, elle n’a pas manqué d’attirer les rôlistes.

Aux origines d’une épopée

L’histoire de The Witcher est une success story comme on aimerait en voir plus souvent. C’est en Pologne au milieu des années 1980 qu’Andrzej Sapkowski commence à rédiger des nouvelles et des romans sur un « sorcelleur ». Il ne savait pas encore que ses œuvres allaient connaître un succès planétaire.

Les récits comme leur cadre sont atypiques. Andrzej tire son inspiration dans une source alors peu touchée par les auteurs. En effet, si Tolkien puise dans la vieille littérature européenne, lui, il le fait d’un conte polonais dès la première nouvelle de sa saga The Witcher. Il rencontre le succès dans les pays orientaux du vieux continent. 

Motivé par cette première réussite, l’auteur continue son œuvre pour des années à venir. Si cette première nouvelle paraît en 1986, il pourra continuer pour des décennies. Les aventures de Geralt de Riv paraîtront à travers plusieurs nouvelles puis dans des romans jusqu’en 2013 ! Entre-temps, une adaptation en film sort dans le pays d’origine en 2001. La série Netflix ne comence qu’en 2019.

Les jeux vidéo de CD Projekt Red

À ce stade, l’âge d’or des JDR est passé et The Witcher ne mettra un pied dans le jeu de rôle qu’en 2007. Il ne s’agit pas de TTRPG cependant, mais un jeu vidéo, un RPG sobrement titré The Witcher par un studio polonais qui en a fait son premier projet : CD Projekt Red. Le jeu reprend le personnage de Geralt de Riv, mais bien après les histoires des romans, il s’agit donc ici d’une histoire originale en accord avec l’auteur.

Dès ce premier volet, le jeu connaît aussi un succès pour son univers fidèle au matériau d’origine et sa maturité. CD Projekt Red continue sur sa lancée avec un deuxième jeu en 2011 titré Assassin of Kings. C’est avec le troisième et dernier volet de la saga de Geralt, Wild Hunt, que la consécration vient. Le jeu est même élu jeu de l’année 2015 !

Alors qu’un nouvel opus du jeu vidéo est en préparation, la même année, un éditeur de JDR annonce leurs projets de créer un jeu de rôle sur le monde de la franchise The Witcher. Il s’agit de R. Talsorian Games qui est connu pour un système unique, Interlock. C’est le système employé dans leur gamme cyberpunk.

Le JDR officiel The Witcher

Le système Interlock est un système basé sur les compétences et le dé 10. Afin de s’adapter pour le monde d’Andrzej Sapkowski, R.Talsorian Games ont amené des modifications au système. C’est par exemple l’emploi de races et de professions que l’on retrouverait sur le Continent. Le jeu ne propose pas seulement que de jouer des Sorcelleurs, mais aussi d’autres occupations.

Interlock se prête bien pour l’exercice de raconter des aventures dans l’univers de The Witcher en JDR. Il est connu pour simuler un monde licencieux et réaliste comme celui de Cyberpunk. Par conséquent, il fonctionne aussi pour le monde de Geralt de Riv tel qu’il est dans les jeux vidéo de CD Projekt Red.

C’est d’ailleurs en collaboration avec eux que l’éditeur sort son jeu dans le monde noir et dangereux du Continent. Ce dont le jeu ne se cache pas, il est jugé brutal et sanglant, mêlant complexité mécanique et RP.

Quelles inspirations pour votre JDR The Witcher ?

Cette complexité et cette difficulté ne sont peut-être pas du goût de tout le monde qui veut vivre des aventures dans le monde de The Witcher. Il n’y a pas d’ailleurs jamais qu’une seule manière de faire des jeux de rôle. Par conséquent, si l’approche de R.Talsorian ne convient pas à votre table, pourquoi ne pas adapter votre système favori pour un JDR The Witcher sur mesure ?

Être sorceleur : mercenaire adepte de la chasse aux monstres

Pour cela, connaître le monde des romans ou du jeu vidéo selon ce que vous voulez adapter est déjà un bon départ. Le JDR officiel est basé sur les jeux, c’est pour cela qu’il mise sur une approche plus tactique afin de simuler le gameplay.

Comment implémenter cette dimension, peu importe votre système ? Et bien, selon l’idée que l’argent sert pour les monstres et le fer pour les humains, vous pouvez par exemple mettre des points faibles spécifiques aux créatures. Laissez des pistes aux joueurs afin de pouvoir les découvrir et les exploiter, mais surtout, récompensez-les pour le faire.

Cette approche de la chasse aux créatures est aussi l’occasion d’introduire un système très important dans les jeux. Celui de loot et par extension d’artisanat pour l’équipement et les consommables. Plutôt que de créer votre propre système de craft cependant (ce qui est un cauchemar, croyez-en mes déboires !), privilégiez d’utiliser un système qui en utilise déjà un.

Cette chasse aux montres est aussi l’activité principale des Sorceleurs. S’ils ont quasi disparu dans le monde des jeux vidéo, le JDR The Witcher est l’occasion de les explorer avec leurs doctrines et méthodes différentes. Si vous voulez faire un RPG où les joueurs sont tous des Witcher, intégrer la variété des écoles est un bon moyen de laisser à tous l’occasion d’être différents.

Le Continent bien gris dans un JDR The Witcher

Enfin, si cette boucle de jeu quête, loot, quête est efficace pour retenir les joueurs de jeux vidéo et les Min-Maxers, qu’en est – il pour ceux qui sont là pour le RP ? Il faut voir cela avec les joueurs, bien sûr, mais généralement, le monde de The Witcher n’est pas totalement dichotomique. Par ailleurs, les sorceleurs eux-mêmes ne sont pas des héros.

Maintenir cette nuance morale est une bonne idée quand vous jouez vos PNJ. Les monstres sont les ennemis principaux, mais cela ne veut pas dire que la morale doit être du côté des humains ! Si vous cherchez des inspirations sur la question, lisez par exemple les Aventures de Solomon Kanes de Robert E. Howard. L’homme peut être plus monstrueux que les monstres.

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