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Lore et JDR : le mode d’emploi à l’attention des MJ

Le lore dans le JDR, un trésor ou un piège?

Le lore est un élément important pour certains JDR. Bien que riche, il doit être utilisé à bon escient.

Comme dans tous les récits, la trame principale d’un jeu de rôle ne raconte pas tout ce qui se passe dans son univers. Cet ensemble d’événements en dehors de l’histoire que l’on suit est ce qu’on appelle le lore. Son poids diffère d’un jdr à un autre.

Les jeux génériques : des boîtes à outils pour les bricoleurs

Ainsi, il existe d’abord des jeux qui n’ont aucun univers dédié, ce sont les systèmes génériques. Leur variété couvre tous les styles de jeu. Ils vont ainsi de jeux très narratifs, mais simples, tels FATE CORE, au titre très complet qu’est GURPS. Ces systèmes en eux même ne reposent pas sur un lore précis, mais peuvent, voire doivent, être construits autour des règles d’un monde afin d’en faire de JDR à part entières.  

D’ailleurs, des titres particuliers ont vu le jour à partir de ces jeux génériques. L’ensemble de règles connu sous le nom de Propulsés par l’Apocalypse en est une représentation. Elle comprend des exemples comme Horrifique pour l’adaptation de Lovecraft, mais aussi Deadlands. Ce dernier fait du weird west à partir de Savage World.  

Les deux niveaux de lore dans le jdr 

Un univers riche, mais accessoire

Ceci nous amène à un second type de jeux, ceux qui possèdent un lore fourni, mais totalement optionnel. L’Appel de Cthulhu, par exemple. S’il emporte les joueurs dans les pages du mythe du maître de Providence, peut se passer totalement de celui-ci. En conséquence, les créateurs ont travaillé sur des gammes qui se construisent à partir de ce lore : Delta Green, Cthulhu no Kami, Achtung Cthulhu,…

Une approche qui s’applique aussi pour les célèbres Royaumes Oubliés de Donjons & Dragons et Gallarion de Pathfinder. De ce fait, bien que l’univers de Ed Greenwood soit plus que complet et même développé par d’autres auteurs à travers des romans comme la série de Drizzt de Salvatore, ou la présence de Dragonlance, Greyhawk, et bien d’autres, les fans prennent le temps de créer leurs univers inédits. Ceci ne pose généralement pas de problème, le système et le lore n’ont que peu de connexion dans ces JDR

Le lore comme cœur de certains jdr

Ce qui est le cas pour certains jeux de rôle. Ici, la fiche personnage ou les règles ont une justification et une conséquence en lien avec le lore. Vampire la Masquarade et le Monde des Ténèbres en général peuvent difficilement se passer de toute la littérature expliquant les intrigues secrètes et les règles de son monde.

Bien qu’ils puissent constituer une barrière d’entrée pour les joueurs, ils ont aussi l’avantage de mâcher une partie du travail pour les meneurs. Kult prend ainsi les joueurs par surprise, tout du moins surtout la première fois, en ne révélant pas l’intégralité de son histoire secrète de suite. De même, la gamme Cyberpunk joue sur la vie de son lore pour immerger les tables dans son monde.

Quel que soit le jdr choisi cependant, le respect du lore est comme le reste des règles. Il est plus une suggestion qu’une obligation, y compris dans le cas des jeux les plus riches en histoires. En conséquence, si la table s’amuse, quelle importance s’il y a contradiction avec les faits établis par les auteurs d’Alien ou de Warhammer ? Le jeu de rôle, c’est d’abord s’approprier le lore pour en faire une invention personnelle.   

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