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Worlds at a Glance, un couteau suisse de MJ

Worlds at a Glance, villages, tavernes et boutiques faciles

Worlds at a Glance assiste les meneurs dans la description de leurs univers. Il met à leur portée des outils pratiques pour le faire sur le vif.

Avec l’exemple des actual play, les rôlistes ont de plus en plus développé le désir de créer les mondes complets. Cependant, ce n’est pas un exercice aisé et il s’avère que ces célébrités ont plus que du talent.

Plus qu’une collection de tables aléatoires…

Leurs formations professionnelles et les années d’expérience font la force de Maine, Duvall et autres Dutel. En conséquence, certains auteurs se sont donné pour mission d’aider les néophytes et les rôlistes lambda à atteindre cet objectif. Ainsi, Anansi’s Tapestry of Life, Silver’s Monster Girl Manual et maintenant aussi Worlds at a Glance jouent dans cette catégorie.

Là où les précédents mettaient les PNJ sous les projecteurs, dans ce projet, Nathan Horn voit plus grand et complet. Le but est de permettre à tout le monde de créer des milliers de lieux uniques. Des boutiques aux tavernes avec tout ce qu’ils contiennent d’occupant, de nourriture, d’équipements, et même de quêtes !

 En soi, on pourrait prendre Worlds at a Glance pour un générateur glorifié. Cependant, il fait bien plus que rajouter aléatoirement du contenu via un tableau sur laquelle le meneur ferait des jets avant de broder. Il est pensé pour être employé sur le vif et pour accomplir différents effets.

La conception intelligente de Worlds at a Glance

De ce fait, il emploie ce qu’il présente comme le « Flowread mechanic ». Ce système permet aux meneurs de repérer et d’enchaîner des éléments de descriptions liés par un sentiment précis. Le tout se fait sans qu’il ne doive jamais avoir à s’arrêter de narrer.

Sa conception est le produit de deux décennies d’expérience combinées en tant que maîtres de jeu et des retours d’une communauté discord très active. Elle suit donc une certaine logique. L’ouvrage se divise en chapitres dédiés chacune à une location, chaque page offre une sélection d’informations qui anticipent les questions et réactions des joueurs.

Toujours dans cette optique, Worlds at a Glance emploie aussi un code couleur. Les phrases sont surlignées d’une couleur avec chacune un sentiment évoqué. Ainsi, vert pour le cozy, rouge pour l’effroi et jaune pour le sombre. Les suggestions de noms suivent le même principe. Cette initiative a fait ses preuves, on a par exemple une liste d’adjectifs « lovecraftien » dans l’écran d’Horrifique.

Ce projet vient d’ailleurs aussi avec son propre écran de meneur de jeu. Il comprend 4 grands panneaux divisés en 2 grandes catégories : le combat et le worldbuilding. Ils permettent au MJ de rester organisé. Il a de la place pour suivre l’initiative, les conditions, la durabilité et prendre des notes, tout en offrant des listes d’objets et de descriptions faciles d’accès.

Le créateur ne s’arrête pas à la description de lieux. Il applique aussi la même philosophie pour les occupants et même leur manière de parler. Pratique, d’une part, pour garder une cohérence à travers l’ambiance, mais aussi, d’autre part, pour jouer sur les contrastes. Une boutique peut avoir la description la plus sinistre possible, mais être tenue par un clerc trop agréable, par exemple.

Une boîte à outils au vaste potentiel

En parlant des boutiques, Worlds at a Glance, c’est aussi des cartes qui aident à faciliter et accélérer le shopping durant les sessions. Pour cela, il propose 80 shop cards. Ceux-ci listent ce que propose un marchand, leur prix et description. Ou du moins, ce que peuvent déduire au premier regard. Ainsi, le meneur a aussi ses cartes avec les marchandises secrètes et leurs propriétés cachées.

On retrouve cette manière de faire sur un accessoire spécial qui sert à présenter une carte du village aux joueurs. Le meneur peut ainsi avoir accès et présenter les informations au fur et à mesure. Cet objet est extrêmement modulable avec plusieurs modèles de villages de taille différente et dont l’aménagement peut encore être modifié au moyen de stickers.

Une fiche historique permet de suivre les actions ou l’inaction des joueurs et leurs conséquences sur la ville. Un outil dont l’on aurait besoin dans tout bon jeu en monde ouvert où la ville et ses occupants sont centraux à l’évolution de la narration. On pourrait l’emprunter pour Blades in The Dark, Cyberpunk RED, ou encore Swyvers.

Preuve que Worlds at a Glance est un outil pour lequel tout bon meneur peut trouver de l’utilité. Les intéressés ont encore une dizaine de jours pour participer à la campagne Kickstarter. Et si le matériel sera disponible à la vente ultérieurement, le financement participatif possède l’exclusivité sur une peluche à l’effigie de la mascotte de Game Master’s Wrold, Grunk.   

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